L’Islam à la sénégalaise : Découvrir la religion en Afrique de l’Ouest
vendredi 11 juin 2004
L’Islam en Afrique de l’Ouest a été créé par un groupe de prédicateurs, d’enseignants et d’islamologues sénégalais. Parmi eux : Khadim Mbacké, chercheur à l’Institut français d’Afrique noire (Ifan). Leur but : « contribuer à la vulgarisation et à la transmission de la pensée, de la philosophie et de la civilisation islamiques en Afrique de l’Ouest et faire connaître les centaines de manuscrits d’écrivains et de penseurs musulmans qui sont conservés dans les foyers religieux au Sénégal et en Afrique de l’Ouest ». Une belle et alléchante initiative. Qui se révèle aussi être un travail titanesque.
Et les auteurs du site ne sont malheureusement pas des Titans. Résultat : le site, qui pêche par son côté graphique trop universitaire, trop austère et sans illustrations, est encore peu fourni au niveau du contenu. Les internautes pourront y trouver un rapide historique de l’implantation de l’Islam en Afrique de l’Ouest en général et au Sénégal en particulier. Les auteurs expliquent que « l’Islam a fait son apparition très tôt » dans la région et que « les royaumes d’obédience islamiques qui ont existé au 11è siècle reposaient sur un fondement islamique très solide si l’on en juge leur mode de gouvernance basé sur la charia ».
Islam solidaire
Ensuite, on peut lire un article sur l’enseignement islamique au Sénégal mais il manque beaucoup d’informations sur les différents instituts, universités et écoles du pays car les liens ne sont pas actifs. En ce qui concerne le volet Associations, le site en présente trois principales : la Fédération des Associations islamiques du Sénégal (FAIS), créée en 1967, le Mouvement al-Falah, fondé en 1956, la Jamaatou Ibadour Rahman (Jir), fondée en 1978 et le Fonds sénégalais de solidarité islamique. Des associations qui développent l’idée d’un Islam solidaire et fraternel et s’impliquent fortement dans l’éducation.
Les pages les plus denses restent celles qui compilent les Contributions. Ces dernières se penchent sur le mariage en Islam, le divorce ou encore la succession de la femme. Le site propose de bonnes idées... inabouties ! Comme le répertoire des chercheurs qui ne compte qu’une seule adresse mail ou la partie Sermons qui ne possède que trois textes. Enfin, la partie qui semble être la plus importante, celle consacrée aux collections de manuscrits, n’est pas non plus très développée. L’initiative est pourtant à encourager et nul doute que L’Islam en Afrique de l’Ouest saura s’améliorer dans le futur. (Visitez le site http://www.islamafriqueouest.org/)
Leïla Mèziane
(Source : Afrik.com jeudi 10 juin 2004)