L’intersyndicale de Sonatel qui, depuis 3 ans, a engagé une rude bataille pour barrer la route à France Télécom dans le déploiement d’un projet appelé externalisation du cœur d’activité, dit être aujourd’hui plus que déterminée à aller jusqu’au bout. Elle a organisé, ce jeudi 26 mai 2016, une conférence de presse pour relever l’urgence et la nécessité pour les autorités d’organiser une rencontre dédiée spécialement aux télécommunications.
« Nous invitons l’Etat du Sénégal à organiser, en urgence, une large concertation par le biais d’un symposium ou des assises pour une politique sectorielle des Télécommunications à l’ère du numérique », a déclaré Babacar Sarr, coordinateur de l’Intersyndicale de Sonatel. Ses camarades et lui, dit-il, n’entendent pas lâcher du lest, concernant cette affaire.
« Quelle que soit la puissance du lobby de la multinationale Orange, l’appui dont elle pourra bénéficier de son partenaire de référence l’Etat français, la pression que la France exercera sur l’Etat du Sénégal, quelle que soit la lenteur de la décision patriotique de l’Etat du Sénégal, le temps que durera notre combat, nous ne céderons pas », jure-t-il. Le secteur des télécom vers des perturbations Selon le syndicaliste « le moment est venu pour que l’Etat joue pleinement son rôle sans crainte d’une quelconque puissance étrangère".
Il annonce que l’Intersyndicale de Sonatel, avec l’ensemble des forces vives de la Nation, va entamer dans les prochains jours son second plan d’actions contre ces projets d’externalisation. "L’Etat hésite encore pour faire face à la multinationale d’Orange qui est en train de bafouer notre souveraineté. C’est inconcevable pour un Etat souverain. Nous prenons à témoin et interpellons le peuple Sénégalais pour mener ensemble ce combat patriotique pour un Sénégal et une Afrique dignes sur la voie du développement », soutient le conférencier.
Pour M. Sarr, « la préservation des intérêts du Sénégal est le minimum que l’on peut attendre de notre Etat« . »Nous ne comprenons pas que l’Etat ne démontre pas plus de détermination à arrêter France-Télécom, alors qu’il est fort de la détermination des travailleurs de Sonatel, des centrales syndicales, entre autres, à s’opposer à ce néo-colonialisme, nommé très cupidement projets de transformation », note M.Sarr.
Youssoupha Mine
(Source : Seneweb, 26 mai 2016)