OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Octobre 2019 > L’Internet mobile, 3,5 fois plus cher en Afrique que le tarif « abordable »

L’Internet mobile, 3,5 fois plus cher en Afrique que le tarif « abordable »

vendredi 25 octobre 2019

Internet

Les personnes vivant en Afrique paient en moyenne 7,1% de leur salaire mensuel pour un gigaoctet (Go) de données mobiles, soit plus de 3,5 fois le seuil tarifaire considéré comme abordable.

C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Alliance for Affordable Internet (A4AI), selon lequel le tarif abordable correspond à 2% du revenu mensuel.

Si le salarié américain moyen dépensait 7,12 % de son revenu pour se connecter, 1 Go de données coûterait 373 USD par mois, précise le rapport.

L’étude constate que les progrès en matière de concurrence ralentissent dans les pays à revenu faible et intermédiaire, en raison de fusions entre opérateurs de téléphonie mobile et fournisseurs d’accès à Internet (FAI).

Cette tendance risque de compromettre la volonté de rendre l’accès à l’Internet abordable pour tous, la moitié de la population mondiale ne pouvant toujours pas se connecter.

Même si la barre des 50% a été atteinte à la fin de l’année dernière, cela reste loin de l’objectif de l’accès universel de l’ONU.

“Donner aux gens une visibilité et des opportunités de se connecter avec les autres et de faire entendre leur voix est un élément important du progrès humain et économique.” Claire Melamed, PDG, Partenariat mondial pour les données de développement durable

Le rapport 2019 sur l’abordabilité, publié le 22 octobre, estime que les citoyens des pays caractérisés par de faibles niveaux de concurrence entre opérateurs mobiles et FAI paient environ 3,42 USD par gigaoctet de données de plus que ceux des pays compétitifs.

Selon A4AI, ce tarif est « inabordable » pour de nombreuses personnes dans les pays à faible revenu.

A4AI estime que 1 Go de données coûte 7,33 USD de plus dans un pays où l’Internet est un monopole entre les mains d’une seule entreprise que dans les pays comptant deux opérateurs de téléphonie mobile ; le rapport précise en outre qu’il y a environ 260 millions de personnes dans le monde ayant accès à un seul opérateur et 589 millions vivant dans des pays à faible concurrence..

L’impact d’une concurrence limitée est considérable dans des régions telles que l’Afrique subsaharienne, où le prix de l’Internet représente environ 5,8% du revenu mensuel moyen.

Entre avril et juin 2019, dans un certain nombre de pays sur lesquels A4AI avait effectué des recherches en matière d’accessibilité financière, les pays africains représentaient les 13 derniers pays, le prix d’un gigaoctet dans ces pays représentant 10% ou plus du revenu mensuel moyen.

Ce chiffre atteignait 26% en République démocratique du Congo et plus de 20% en République centrafricaine et au Tchad.

Absence de concurrence

Selon A4AI, moins de la moitié (65 sur 136) des pays à revenu faible et intermédiaire étudiés dans le rapport ont des marchés pleinement concurrentiels.

« Cette tendance souligne l’urgence de promouvoir la concurrence pour soutenir des marchés sains offrant un accès Internet abordable, » ajoute-t-il.

« Les décideurs et les régulateurs doivent œuvrer pour encourager la concurrence et soutenir les nouveaux entrants. »

Dhanaraj Thakur, directeur de la recherche à la World Wide Web Foundation, qui dirige A4AI, estime que la réglementation doit encourager la concurrence pour encourager les nouveaux venus, offrir davantage d’options d’accès public à l’Internet et des initiatives communes des secteurs public et privé, ainsi que des réseaux appartenant à des municipalités ou à des communautés.

Les villages ou groupes de villages peuvent créer leurs propres réseaux à but non lucratif avec des services qui les intéressent, suggère Dhanaraj Thakur, citant des exemples tels que le réseau appartenant à la communauté de Zenzeleni, dans les zones rurales d’Afrique du Sud.

« L’accès à l’Internet haut débit coûte encore trop cher », dit-il. « L’un des moyens d’aider à réduire les coûts consiste à intensifier la concurrence et à combiner davantage de solutions… Nous estimons que rien n’est fait à cet égard. »

Cela nécessite un effort concerté des gouvernements, ajoute-t-il.

Bien que les progrès soient lents, Dhanaraj Thakur a déclaré que les gouvernements adoptaient progressivement des politiques et que l’accessibilité financière s’améliorait.

Le rapport cite le Cameroun et le Mali parmi les pays qui ont contribué à accroître l’abordabilité financière, grâce à de nouveaux plans nationaux pour le haut débit.

Fekitamoeloa Katoa ’Utoikamanu du Bureau du Haut Représentant des Nations Unies pour les pays les moins avancés, dans les pays en développement sans littoral et dans les petits États insulaires en développement, a déclaré que le monde avait assisté à de « formidables avancées » dans le domaine de la technologie numérique, mais que des millions de personnes étaient « laissées pour compte ».

Elle demande aux pays les plus pauvres du monde d’être soutenus dans l’élaboration de politiques, de réglementations et de projets favorisant l’accès à l’Internet et son adoption.

« Nous savons trop bien que l’accès à l’Internet et son utilisation modifient considérablement les conditions humaines, sociales et économiques », a-t-elle déclaré.

Claire Melamed, PDG du Partenariat mondial pour les données de développement durable, déclare pour sa part qu’il est vital que « les progrès technologiques ne renforcent pas les désavantages. »

« Donner aux gens une visibilité et des opportunités de se connecter avec les autres et de faire entendre leur voix constitue un élément important du progrès humain et économique », a-t-elle déclaré.

« Ce n’est pas facile pour les gouvernements débordés de s’impliquer dans un environnement réglementaire complexe, mais des politiques et des approches coordonnées sont nécessaires pour concrétiser l’incitation à ne pas faire des laissés pour compte. »

Gareth Willmer

(Source : Scidev, 25 octobre 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2411/2708 Régulation des télécoms
  • 218/2708 Télécentres/Cybercentres
  • 1862/2708 Economie numérique
  • 962/2708 Politique nationale
  • 2708/2708 Fintech
  • 324/2708 Noms de domaine
  • 966/2708 Produits et services
  • 831/2708 Faits divers/Contentieux
  • 450/2708 Nouveau site web
  • 2708/2708 Infrastructures
  • 954/2708 TIC pour l’éducation
  • 107/2708 Recherche
  • 168/2708 Projet
  • 1731/2708 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 964/2708 Sonatel/Orange
  • 883/2708 Licences de télécommunications
  • 165/2708 Sudatel/Expresso
  • 532/2708 Régulation des médias
  • 728/2708 Applications
  • 617/2708 Mouvements sociaux
  • 898/2708 Données personnelles
  • 81/2708 Big Data/Données ouvertes
  • 346/2708 Mouvement consumériste
  • 202/2708 Médias
  • 399/2708 Appels internationaux entrants
  • 999/2708 Formation
  • 58/2708 Logiciel libre
  • 1028/2708 Politiques africaines
  • 867/2708 Fiscalité
  • 105/2708 Art et culture
  • 350/2708 Genre
  • 995/2708 Point de vue
  • 561/2708 Commerce électronique
  • 836/2708 Manifestation
  • 197/2708 Presse en ligne
  • 81/2708 Piratage
  • 127/2708 Téléservices
  • 559/2708 Biométrie/Identité numérique
  • 185/2708 Environnement/Santé
  • 202/2708 Législation/Réglementation
  • 205/2708 Gouvernance
  • 959/2708 Portrait/Entretien
  • 94/2708 Radio
  • 429/2708 TIC pour la santé
  • 173/2708 Propriété intellectuelle
  • 32/2708 Langues/Localisation
  • 607/2708 Médias/Réseaux sociaux
  • 1181/2708 Téléphonie
  • 118/2708 Désengagement de l’Etat
  • 549/2708 Internet
  • 67/2708 Collectivités locales
  • 261/2708 Dédouanement électronique
  • 617/2708 Usages et comportements
  • 588/2708 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 337/2708 Audiovisuel
  • 1665/2708 Transformation digitale
  • 257/2708 Affaire Global Voice
  • 93/2708 Géomatique/Géolocalisation
  • 224/2708 Service universel
  • 394/2708 Sentel/Tigo
  • 107/2708 Vie politique
  • 859/2708 Distinction/Nomination
  • 19/2708 Handicapés
  • 403/2708 Enseignement à distance
  • 392/2708 Contenus numériques
  • 339/2708 Gestion de l’ARTP
  • 108/2708 Radios communautaires
  • 1060/2708 Qualité de service
  • 238/2708 Privatisation/Libéralisation
  • 76/2708 SMSI
  • 280/2708 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1446/2708 Innovation/Entreprenariat
  • 739/2708 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 28/2708 Internet des objets
  • 108/2708 Free Sénégal
  • 253/2708 Intelligence artificielle
  • 109/2708 Editorial
  • 13/2708 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous