L’Imprimerie nationale amorce sa mue vers le numérique
mardi 7 décembre 2021
Sous l’égide du Secrétaire général du gouvernement, la Direction de l’Imprimerie nationale du Sénégal (INS) organise du 6 au 7 décembre à Dakar, un séminaire d’échange et de partage autour du thème : « La modernisation et la transformation institutionnelle de l’Imprimerie nationale ». Au cours de cette rencontre, les acteurs ont débattu de l’importance du numérique dans ce processus et des stratégies de résilience pour la pérennisation de son action.
« La modernisation et transformation institutionnel de l’Imprimerie national », tel est le thème du séminaire qui s’est tenu le lundi 6 décembre 2021 à Dakar et qui a réuni des acteurs de l’Imprimerie nationale du Sénégal (INS) et du gouvernement. Selon la directrice de l’INS, Maguette Diakhaté Diaw, l’objectif du séminaire est de créer un cadre d’échange et de partage sur l’organisation de l’Imprimerie nationale, de discuter sur la place du numérique dans ce processus et des stratégies de résilience pour la pérennisation de son action.
Dans cette optique, elle souligne que des actions immédiates et concertées doivent être entreprises telles que les compétences et connaissances sur la problématique soulevée, pour réunir des réponses concrètes face aux contraintes identifiées. Pour la directrice de l’INS, « il serait nécessaire d’encourager la structuration, la modernisation et le renforcement des moyens de l’Imprimerie nationale, afin de consolider sa contribution dans l’imprimerie, la publication et la diffusion des documents publics et de renforcer la dynamique de transformation institutionnelle afin d’assurer son positionnement stratégique ».
Au-delà des supports physiques, il s’agira de renforcer l’introduction du numérique dans la procédure du travail c’est-à-dire, explique Maguette Diakhaté Diaw, d’essayer d’avoir les textes officiels en version audio. « Le français commencera. Mais au-delà de ça, il y a une étude qui est en train de se faire pour voir comment faire en sorte que toutes les autres langues nationales puissent disposer d’éléments sonores, tout en restant fidèle au contenu » a-t-elle fait savoir. Avant de déclarer que la mutation institutionnelle doit s’accompagner d’une modernisation, c’est-à-dire améliorer les performances et revoir l’organisation du manuel de procédure.
En revanche, pour mettre des stratégies, le projet de transformation institutionnelle 2022-2026 prévoit déjà, à en croire la directrice de l’Imprimerie nationale, un renforcement et une mise à jour à tous les niveaux, avec pour objectif majeur de rendre accessible l’information et au-delà de toutes les réseaux.
Par allieur, de l’avis du secrétaire général du Gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, venu présider la cérémonie d’ouverture du séminaire, l’imprimerie nationale doit davantage changer de statut sur le plan institutionnel. Dès lors, « il faut suivre le travail que l’Imprimerie nationale fait, leur donner le maximum d’outils possibles. On ne peut pas, aujourd’hui, considérer que les outils de l’imprimerie dans les années 60, 70 (1960 ; 1970, ndlr) puissent continuer d’être les mêmes outils de travail ».
« Réformer les processuis d’adoption de la loi »
Dans le cadre de l’observation des règles et décrets, pour leurs mises en application, la promulgation de l’Etat du Sénégal, relève Abdou Latif Coulibaly, ne met pas fin aux processus d’adoption des lois. Déjà, la loi qui est rentrée en vigueur à Dakar, n’est applicable que six jours après dans les autres régions, par exemple à Ziguinchor etc. Car, avant son adoption, « il faut qu’elle soit publiée, ensuite le Secrétaire général du gouvernement certifie que la loi a été effectivement publiée et qu’on l’a reçue, avant que celle-ci ne soit applicable. À ce niveau, cela veut dire que les Tribunaux peuvent l’appliquer et les avocats peuvent plaider sur la base » de cette loi.
Toutefois, poursuit le Secrétaire général du gouvernement, après la base conceptuelle, il revient d’amener tous les documents à l’Imprimerie nationale pour que la loi devienne définitive, après son adoption à l’Assemblée nationale. « Maintenant, le texte qui va réorganiser est déjà terminé. Il est dans le processus législatif pour son adoption en Conseil des ministres et pour son vote à l’Assemblée nationale », assure-t-il, dans le cadre des réformes juridiques. Auparavant, selon toujours ses dires, le texte qui détermine l’applicabilité des lois a été adopté en 1954 ; cette loi n’a été réformée qu’une seule fois, en 1970.
Matar Cissé
(Source : Sud Quotidien, 7 décembre 2021)