L’Ethiopie abritera bientôt un centre de données national certifié Tier 3
vendredi 18 septembre 2020
Courant septembre 2020, le ministère éthiopien de l’Innovation et de la Technologie lancera l’appel d’offres pour recruter l’entreprise qui concevra et construira le centre de données national Tier 3. A travers cette infrastructure, le gouvernement prépare l’entrée du pays dans l’économie numérique.
Le gouvernement d’Ethiopie dotera bientôt le pays d’un centre de données national certifié Tier 3, c’est-à-dire très résistant aux interruptions d’énergie électrique et offrant une disponibilité d’accès aux données de 99,982%. Sa conception préliminaire est achevée. Le ministère de l’Innovation et de la Technologie prévoit maintenant d’embaucher l’entreprise avec laquelle il signera un contrat de conception-construction. L’appel d’offres y afférent sera lancé durant ce mois de septembre, selon le ministre Ahmedin Mohammed.
Le centre de données national devrait être construit dans le parc des TIC, situé à proximité du parc industriel de Bole Lemi. Il stockera et sécurisera toutes les informations et statistiques publiques et privées. Il servira d’outil principal pour la solution de gouvernement électronique, offrant des services cloud, de colocation et d’hébergement pour mieux gérer les applications métiers.
Bien que le pays dispose déjà de nombreux centres de données, tant du côté privé que gouvernemental, le ministre de l’Innovation et de la Technologie estime que ces ressources éparpillées ne sont pas à même de soutenir efficacement l’économie numérique vers laquelle tend l’Ethiopie, comme le fera la nouvelle infrastructure.
Ahmedin Mohammed affirme d’ailleurs qu’elle « ne ressemblera pas aux autres », alors qu’Anteneh Alemu, le commissaire adjoint de la Commission éthiopienne des investissements, estime qu’elle sera révolutionnaire une fois opérationnelle.
Même s’ils ne sont pas du même calibre que le centre de données Tier 3 en gestation, les nombreux centres de données abrités par divers organismes gouvernementaux demeurent des infrastructures informatiques utiles pour l’Etat, qui envisage de mettre certains à contribution pour son plan national de protection de données. Leur évaluation technique par une équipe d’experts du parc des TIC, débutée il y a près de cinq mois, est actuellement suspendue à cause du coronavirus.
(Source : Agence Ecofin, 18 septembre 2020)