L’Etat ouvre le fichier national de la CNI pour authentifier l’identification des abonnés télécoms
vendredi 13 mai 2016
Les opérateurs télécoms Sonatel, Tigo et Expresso ont six mois pour authentifier l’identification de tous les abonnés télécoms du Sénégal. Le compte à rebours a été lancé le 10 mai 2016 par Abdou Karim Sall, le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (Artp).
Pour le succès de l’opération de vérification de l’identification des abonnés aux télécoms, Sonatel, Tigo et Expresso auront accès au fichier national de la carte nationale d’identité, à travers la solution technique d’authentification de l’identification des abonnés aux services de téléphonie mobile, lancée le 10 mai 2016, par la direction de l’automatisation du fichier (DAF).
Depuis le lancement de la campagne d’identification des abonnés aux services télécoms, plusieurs abonnés ont réussi à demeurer sur le réseau malgré qu’ils ne soient pas identifiés. L’année dernière, l’Etat s’est penché sur ces cas en renouvelant l’identification. Il a mis l’accent sur la désactivation effective des abonnés hors-la-loi. Là aussi, un autre type d’abonnés hors-la-loi a réussi à passer entre les mailles du filet. Il s’agit de ceux qui ont fourni de fausses informations ou dont l’identification est incomplète. L’accès au fichier national de la CNI permettra aux opérateurs télécoms de remédier à cette situation.
« Cette solution a pour objectif principal de mettre derrière chaque numéro de téléphone une identité fiable, ce qui permettra de lutter de manière efficace contre l’insécurité liée à l’utilisation de la téléphonie mobile », a expliqué Abdou Karim Sall, le Directeur général de l’Autorité de réglementation des télécommunications et de la poste (Artp).
Momar Ndao, le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), d’accord avec le processus d’identification des abonnés (puisqu’il y va de la sécurité des consommateurs), redoute cependant que les sociétés télécoms en profitent pour collecter les données personnelles des Sénégalais.
(Source : Agence Ecofin, 13 mai 2016)