L’Etat n’a pas autorisé la vente de Tigo à l’opérateur Free et ses prête-noms ?
mercredi 21 mars 2018
Gros canular ou retard à l’allumage ?. Dans l’affaire du rachat de Tigo, les enjeux politiques et financiers sont gigantesques. Confidentiel Afrique l’a dit et répété. Il n’existe aucune guerre entre le jeune tycoon Kabirou MBODJE, patron de Wari et l’entrepreneur Yérim SOW.
Loin d’être une affaire sénégalo-sénégalaise, le dossier de cession de l’opérateur Tigo n’est rien d’autre qu’une multinationale française dénommée Free qui cherche à tout prix à s’adjuger Tigo au détriment d’un champion du secteur privé sénégalais. Wari est une success-story qui continue à faire des émules en Afrique et dans le monde. Le Président Macky SALL avait pris la décision courageuse à travers un décret du 2 août 2017 consacrant la cession de Tigo au Groupe Wari. Depuis, rien n’a changé sous les cieux. À l’époque, beaucoup de sénégalais avaient applaudi le Chef de l’état, lequel avait sifflé la fin de la récréation après les sorties intempestives de la multinationale Millicom.
Confidentiel Agrique avait largement réagi sur l’attitude affligeante de Millicom qui remettait en cause la prééminence du décret présidentiel du 2 août 2017. Sauriez été au Tchad, en Mauritanie, au Niger ou au Rwanda, le Président allait dare dare convoquer le patron de la compagnie de téléphonie. Bref , on passe...
Manœuvres et opération de sabordage
Dans la même logique, certains trouvent le malin plaisir de souffler dans l’oreille du Chef de l’état pour qu’il revienne ou surseoit sur sa décision de consacrer la cession de Tigo à Wari, confirmée par le décret présidentiel. Alors de qui se moque-t-on ?. On essaye de tromper la religion des sénégalais et de toutes les personnes qui suivent attentivement cette affaire, qui se révèle une vraie opération à haute voltige de » voyous industriels » de hold-up économique. On veut nous faire croire que Millicom aurait bouclé sa seconde vente avec Free et ses prête-noms. Une information pas du tout exacte, pour la simple raison qu’elle n’a pas été confirmée par le Cabinet présidentiel.
Pour l’instant. D’autre part, en occultant le fait que suivant les dispositions strictes de la loi des Télécoms au Sénégal, il n’est pas possible de conclure une vente d’un opérateur sans l’autorisation préalable de l’état. Cette autorisation se fait par voie de décret et l’état ayant déjà autorisé la vente de Tigo à Wari peut difficilement revenir dessus sans créer un précédent dans toute l’histoire des décrets au Sénégal. Sans compter aussi sur le caractère légal d’une remise en cause de ce décret. À priori, les annonces de soit-disante conclusion d’operation de vente ne tiennent pas la route. Confidentiel Afrique défie quiconque pourra prouver le contraire.
Ensuite on continue d’essayer de faire croire que Yérim Sow est tête de file de cette opération alors qu’il n’est que simple figurant dans un dispositif bien lubrifié avec comme chef d’orchestre le français Xavier Niel, PDG de Free. Nous reviendrons sur les détails exacts de cette opération de torpillage orchestrée tout d’abord par Vincent Le Stradic de la banque d’affaires Lazard, puis aidé dans les coulisses par de gros bras avec principale mission d’abattre le jeune champion Kabirou MBODJE. Ce qui intrigue dans cette affaire, c’est surtout cette campagne de sabordage contre un entrepreneur sénégalais pour assouvir des intérêts d’hommes d’affaires étrangers.
C’est en quelque sorte, faire couler un des maillons essentiels du Plan Sénégal Émergent ( PSE ) tant vanté par le régime Macky SALL. A ce jeu de gladiateurs, le gouvernement s’il est abusé brûlera les cartes du mérite de l’entrepreneuriat national au profit des sociétés étrangères. L’état et le peuple seraient les perdants et aucun secteur de notre économie ne serait épargné. Des telles situations sont impossibles à voir dans des pays comme le Maroc, le Nigeria, le Ghana et même en Mauritanie, le pays voisin.
Le chef de l’état, Macky SALL qui suit ce dossier attentivement ne tomberait pas dans le piège des manipulateurs nocturnes puisqu’il est garant du respect des lois au Sénégal afin qu’il mette un point d’honneur à soutenir les champions sénégalais. Nous y reviendrons.
Ismael Aidara
(Source : Confidentiel Afrique, 20 mars 2018)