Le régulateur télécoms s’est attiré de vives critiques des Ethiopiens. Le retard accusé dans le processus de libéralisation du marché télécoms éthiopien leur fait douter de la conduite à terme de cette opération dans laquelle ils placent de nombreuses attentes. La Banque mondiale s’inquiète aussi.
Le lundi 5 avril, l’Autorité des communications d’Ethiopie (ECA) a prolongé de 19 jours la date limite de soumission des offres pour l’acquisition des deux nouvelles licences télécoms, officiellement mises en vente depuis le 27 novembre 2020. Le 1er février dernier, la date limite initiale du 5 mars avait déjà été repoussée au 6 avril. Ce second report fixe la nouvelle date au 26 avril.
Une fois encore, le régulateur télécoms explique que ce report de date a été pris « en raison des demandes des soumissionnaires ». Ils ont sollicité « plus de temps pour finaliser leur offre à la lumière de l’environnement du marché marqué par la Covid », a expliqué la CEA. Cette décision risque de retarder l’ensemble du processus d’attribution des deux licences et l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché télécoms.
En cédant une fois de plus aux demandes des soumissionnaires à l’appel d’offres pour les licences télécoms l’ECA s’est attiré de vives critiques sur les réseaux sociaux. Les Ethiopiens qui attendent avec impatience l’arrivée de la concurrence sur le marché télécoms national doutent déjà de la capacité du régulateur à concrétiser cette libéralisation.
Une inquiétude que partageait déjà Ousmane Dione, le directeur de la Banque mondiale pour l’Erythrée, l’Ethiopie, le Soudan du Sud et le Soudan, après le premier report de date limite. Dans une tribune publiée le 11 février dernier sur le blog de la Banque mondiale, il avait rappelé au gouvernement éthiopien les enjeux de développement derrière l’ouverture du marché télécoms à la concurrence.
Il semble que le régulateur télécoms d’Ethiopie se soit montré favorable à un nouveau report de la date limite de soumission des offres dans le souci de maximiser le nombre d’entreprises en compétition et d’augmenter ses chances de sélectionner les meilleurs partis, aussi bien sur le plan technique que financier.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 8 avril 2021)
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