L’Artp réitère à Sonatel Orange l’injonction de suspendre ses nouvelles offres illimix
jeudi 13 août 2020
L’Autorité de régulations des télécommunications et des postes (Artp) a réitéré mercredi par la voix de son Directeur général, Abdoul Ly, l’injonction servie à l’opérateur de téléphonie Sonatel Orange de surseoir ses nouvelles offres illimix. Le Dg de l’Artp était l’invité des différentes éditions du soir de la Radio futurs medias (Rfm).
Selon le Directeur général de l’Artp, au vu de l’environnement économique actuel lié à la pandémie de la Covid 19, aucun opérateur n’a le droit moral d’évoquer un quelconque texte juridique et se figer à l’appui d’une augmentation tarifaire.
Le Directeur de l’Artp précise que le régulateur est à « équidistance entre les différentes parties prenantes ». C’est pourquoi, l’institution a d’abord initié une mission de médiation qu’elle joue dans le but de trouver une solution satisfaisante, a-t-il indiqué.
Les contestations intervenues après l’annonce des modifications des tarifs ne sauraient laisser indifférent le régulateur, c’est pourquoi souligne M. Ly « l’autorité a pris langue avec l’ensemble des acteurs concernés.
Autant les dirigeants de l’opérateur de téléphonie Sonatel Orange que les associations de défense des droits des consommateurs ». Pour l’heure, en attendant un arbitrage définitif et tranché, l’Artp intime l’ordre à Sonatel Orange de « de suspendre, à titre conservatoire, ses nouvelles offres illimix ».
Abdoul Ly rappelle que la mission de service public dont sont investis les opérateurs de téléphonie requiert de leur part qu’ils veillent au maintien de l’intérêt général. En effet, a-t-il rappelé, la régulation combine plusieurs paramètres : juridiques, sociaux et économiques.
D’autre part M. Ly relève la satisfaction du consommateur figure parmi les principales missions du régulateur.
En tant que tel « nous avons des outils et des leviers juridiques et économiques pour assurer une régulation et empêcher le cas échéant, un opérateur dominant, de fournir des services anticoncurrentiels, au détriment de son concurrent.
Le régulateur peut aussi agir et apporter des solutions à certains dysfonctionnements s’il venait à en noter quelques uns », a-t-il dit.
Oumar Bâ
(Source : Le Soleil, 13 août 2020)