Le Dg de l’Artp a précisé que le processus de découpage a été consensuel en cela qu’il a été mené de concert avec les parties prenantes, notamment les opérateurs.
Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), Abdou Karim Sall, a procédé hier, au lancement du dégroupage de la Boucle locale au Sénégal.
Il est un levier important de développement de la concurrence et la promotion de services innovants dans les télécommunications et particulièrement sur le marché de l’Internet haut débit et très haut débit fixe.
Dans le but d’amorcer une nouvelle dynamique dans le secteur des télécommunications et de promouvoir l’innovation, l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (Artp) a initié un certain nombre d’actions pour soutenir le développement du marché de l’Internet. Ces actions s’élargissent avec le lancement hier, du dégroupage de la boucle locale au Sénégal.
Selon le directeur de l’Artp, Abdou Karim Sall, avec la boucle locale, une nouvelle ère s’ouvre pour de nombreux acteurs, en particulier les opérateurs de réseaux de télécommunications ouverts au public dont Sonatel, Tigo et Expresso ainsi que les Fournisseurs d’accès à Internet (Fai) à savoir Waaw, Arc informatique et Africa Access.
C’est une opération technique qui consiste à permettre à un opérateur alternatif d’utiliser la boucle locale cuivre de l’opérateur historique Sonatel pour accéder directement aux utilisateurs finaux et leur offrir des services.
A l’en croire, l’objectif du découplage de la boucle locale est de renforcer la concurrence sur le marché de l’Internet et de promouvoir le développement des usages pour toutes les catégories de clientèle, en l’occurrence les individus, les ménages et les entreprises.
« La boucle locale est une infrastructure qui appartient à l’opérateur historique Sonatel. Elle est considérée comme essentielle dans la mesure où les conditions économiques et techniques de sa réplicabilité sont difficiles voire impossible.
De ce fait, le Code des télécommunications impose le partage de telles infrastructures à des conditions techniques et tarifaires définies par l’Autorité de régulation », a fait savoir le directeur général de l’Artp.
M. Sall a également précisé que ledit processus a été consensuel en cela qu’il a été mené de concert avec les parties prenantes, notamment les opérateurs.
« Le processus a impliqué des travaux poussés, avec les acteurs qui ont favorisé, à la fois, l’investissement et le partage des infrastructures. Nous nous en félicitons et remercions les opérateurs pour leur ouverture d’esprit et leur collaboration franche tout au long du processus », a-t-il informé.
Maguette Guèye Diédhiou
(Source : Le Soleil, 11 juillet 2018)