twitter facebook rss

Articles de presse

Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

L’Afrique gèrera désormais ses adresses IP

vendredi 21 mai 2004

C’est fait ! Depuis le 4 février 2004, l’African network information center (Afrinic), plus prosaïquement l’organisation non gouvernementale, qui va, d’ici la fin de l’année 2004, gérer effectivement l’attribution des adresses IP (Internet Protocol) [1] et ASN (Autonomous System Numbers) [2], est désormais une réalité. Comme ses autres comparses, l’American registry for Internet numbers (Arin) pour l’Amérique du Nord, l’Asia pacific network information centre(Apnic) pour l’Asie et le Pacifique, le Latin American and Caribbean Internet addresses registry (Lacnic) pour l’Amérique Latine et centrale et les Réseaux IP européens (Ripe-Ncc) pour l’Europe, l’Afrinic est mandatée par l’Internet assigned numbers authority (Iana), la structure qui gère l’allocation des adresses IP au sein de l’Internet corporation for assigned names and numbers (Icann), pour lui suppléer au niveau du continent africain. Concrètement, l’Iana lui alloue des groupes d’adresses qu’elle réalloue à son tour à des fournisseurs d’accès Internet.

Une longue gestation

Ces derniers, sélectionnés sur certains critères, ont rang de régistres locaux. C’est cette sélection parfois inadaptée qui justifie en partie l’existence de l’Afrinic. Jusqu’à ce que cette structure prenne la relève, les adresses IP africaines sont et seront gérées par l’Arin, l’Apnic et le Ripe-Ncc. Ce qui constitue un handicap important pour les fournisseurs d’accès africains qui doivent répondre à des critères appliqués à leurs homologues des pays industrialisés ou assimilés où les nouvelles technologies sont plus développées. « L’un d’eux, au sein du Ripe-Ncc, est de justifier de l’utilisation de 4 000 adresses », explique Adiel Akplogan, directeur de projet et directeur exécutif de l’Afrinic joint à Dakar où l’organisation tiendra les 23 et 24 mai prochains sa première réunion consultative. Son thème : les procédures d’allocation des ressources Internet en Afrique. Afrinic est en gestation depuis 1998. Cette année-là, les fournisseurs d’accès africains se retrouvaient à Cotonou, au Bénin, pour envisager la mise en place d’une telle structure. Ses contours prendront forme au Cap (Afrique du Sud) en 2000 et en 2001 un conseil administratif intérimaire sera mis en place dans la capitale ghanéenne, Accra. Composée des représentants des six régions de l’Afrique - Ouest, Est, Nord, Sud, Centre et Océan Indien -, ce conseil finalisera la mise en place de l’Afrinic.

Sa mission principale : établir des critères adaptés aux besoins des fournisseurs d’accès africains en termes d’adressage et gérer les problèmes inhérents. Ce qu’elle fait déjà puisqu’elle traite, en collaboration avec les registres régionaux qui s’occupent de l’Afrique, les requêtes de ses membres en attendant qu’ils soient effectivement sous sa houlette. Ils sont à ce jour 148 registres locaux (des fournisseurs d’accès et des sociétés de télécommunications). Personne ne s’en étonnera. Afrinic a choisi d’établir son siège administratif dans la cyber-île, Maurice. Les opérations techniques ont élu domicile en Afrique du Sud, le centre de réplication (système de sauvegarde), quant à lui, a été implanté en Egypte. Enfin, le Ghana accueille le centre de formation de l’Afrinic. Au total, sous les traits de cette nouvelle structure participative où il est donné à chaque fils du continent de s’exprimer, semble se dessiner le nouveau visage des inforoutes africaines.

Falila Gbadamassi

(Source : Afrik.com 21 mai 2004)

[1] identifie chaque ordinateur sur le réseau

[2] identifie un réseau local sur le net

Mots clés

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik