D’après une étude menée par la Commission européenne et l’ONU, l’Afrique de l’Ouest serait devenue au fil des années une des destinations principales pour les vieux ordinateurs et autres appareils électroniques obsolètes.
Cette situation a été renforcée par le fait que la plupart des pays d’Afrique de l’Est et Australe ont adopté des mesures drastiques pour empêcher le dumping des déchets électroniques. Pour étayer les résultats publiés par les deux entités sus citées, l’entreprise suédoise de télécommunications Ericsson affirme que par rapport aux autres régions du continent, l’Afrique de l’Ouest est plus affectée par les e-déchets. N’ayant pas d’installations de recyclage des e-déchets, la plupart des pays d’Afrique se sont retrouvés dans un processus d’élimination imprudente de produits électroniques.
D’après l’étude, le Ghana, le Bénin, la Côte-d’Ivoire, le Nigeria et le Liberia seraient les pays les plus touchés en Afrique de l’Ouest. En 2012, le Ghana avait prévu d’interdire les importations de climatiseurs, téléviseurs réfrigérateurs déjà utilisés, mais cette décision n’a jamais été appliquée.
Une élimination mal contrôlée des déchets électroniques peut causer d’importants risques pour la santé et l’environnement. Les e-déchets contiennent en général des substances dangereuses qui peuvent perturber le système endocrinien entres autres conséquences.
Une grande partie du recyclage des déchets électroniques en Afrique se fait de manière informelle dans des décharges non contrôlées. Le problème est que la plupart des pays africains n’ont pas encore de politiques concernant les e-déchets.
Sur le continent, seulement quelques pays, dont la Zambie et l’Ouganda, ont réussi à imposer une interdiction des importations des produits électroniques contrefaits et ceux dont le cycle de vie est de courte durée.
(Source : Afrique ITnews, 2 février 2015)