L’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) procède lundi à Matam au lancement d’un projet pilote de Service universel (SU) devant assurer, d’ici six mois, la couverture téléphonique complète de 166 villages de cette région nord du Sénégal, a annoncé mercredi à l’APS, l’administrateur délégué du projet, Omar Sakho.
« Le Service universel est un concept, une politique qui vise à agrandir la disponibilité des services des technologies de l’information et de la communication et de permettre aux populations qui n’en ont pas accès d’en bénéficier », a-t-il notamment indiqué.
S’exprimant au cours d’une rencontre avec la rédaction de l’APS, le directeur administrateur du Service universel de l’ARTP a évoqué l’importance du projet, qui va « permettre aux couches les plus défavorisées des villes et des zones rurales de pouvoir optimiser leurs activités économiques ».
Selon lui, Matam est un projet pilote qui va être étendu prochainement à toutes les localités moins pourvues en services téléphoniques.
Le projet dont la mise en oeuvre a été confiée à un consortium sénégalais après appel d’offres, « permettra de pallier l’absence des opérateurs dans certaines localités du fait de leur faible potentiel de rentabilité ».
« Les investissements en matériels, leur transport dans les localités isolées ainsi que leurs installations coûtent chers, alors que les opérateurs ne sont pas assurés de rentabiliser leurs investissements », a-t-il ainsi fait valoir.
Pour autant, ce service ne sera pas gratuit. Les populations vont payer en fonction de leur niveau de revenu, a-t-il précisé. « L’esprit du Service universel est de créer les conditions d’une réduction de la fracture numérique entre d’une part riches et pauvres et d’autre part villes et village », a-t-il fait remarquer.
(Source : APS, 12 mai 2010)