L’ARTCI se prépare à un déploiement réussi de la 5G en Côte d’Ivoire
lundi 27 décembre 2021
L’Autorité de régulation des télécommunications (Artci) a organisé du 21 au 23 décembre, un forum sur la normalisation des télécommunications / Tic à l’hôtel des parlementaires de Yamoussoukro.
La Côte d’Ivoire s’active à passer à la 5 G. Pour réussir ce basculement, l’Autorité de régulation des télécommunications (Artci) a organisé, du 21 au 23 décembre, un forum sur la normalisation des télécommunications / Tic à l’hôtel des parlementaires de Yamoussoukro. En effet, conscient du rôle essentiel de la transformation numérique en matière de croissance et de développement durable, et vu la nécessité du déploiement rapide de la 5G, afin d’apporter notamment un appui important à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football en 2023 (Can 2023) en Côte d’Ivoire, le ministère de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation s’emploie à relever le défi de la mise en œuvre de cette technologie révolutionnaire.
Au total, ce sont 60 spécialistes issus des administrations et des compagnies de téléphonie mobile opérant en Côte d’Ivoire qui se sont retrouvés à Yamoussoukro, pour réfléchir sur « le cadre de mise en œuvre de la feuille de route de la 5G ». Il s’agit, à travers ce forum, de procéder à une consultation ouverte de toutes les parties prenantes du secteur de l’économie numérique, sur le vaste chantier de la feuille de route 5 G. Selon Kouakou Guy, représentant le directeur général de l’Artci, il s’agit de sensibiliser ces parties prenantes aux défis et enjeux de la 5G, mais aussi d’identifier les problématiques liées aux différents chantiers. Notamment l’étude des cas d’utilisation de la 5G, l’attribution des bandes de fréquences et de la définition des conditions techniques d’usage et de répartition des bandes de fréquences 5G.
Le forum sur la normalisation édition 2021 de Yamoussoukro vise également à formuler des recommandations pour adresser les problématiques identifiées, dans le but de favoriser une mise en œuvre réussie de la 5 G. Il convient de noter que la feuille de route devra adresser avec efficacité les trois composantes en lien avec les aspects techniques, économiques et les autorisations et les questions juridiques.
Pour Kouassi Akon René, qui représentait le ministre Roger Adom, en charge de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, à l’ouverture de ce forum, la pandémie de la Covid-19 a mis en lumière le rôle incontournable des technologies de l’information et de la communication (Tic) qui ont constitué l’unique rempart pour la quasi- totalité de la population mondiale confinée. Notamment le télé travail, la visioconférence et la vidéoconférence.
En Côte d’Ivoire, à en croire Kouassi Akon René, cet usage massif des TIC a montré les limites des technologies actuelles, notamment les bandes passantes. Car, les abonnés étaient desservis par des technologies sans fil. La 5G qui est la nouvelle génération de technologie des réseaux de téléphonie mobile a pour objectif, selon lui, de fournir des infrastructures robustes, fiables et performantes, dans le but de répondre aux besoins sans cesse croissants des usages actuels mais aussi des multiples applications classifiées en trois types : les applications haut débit, les applications ultra fiables et communications massives, de type machine", a indiqué René Kouassi Akon.
Il a également souligné que ces technologies qui entendent interconnecter des réseaux et services aussi divers que variés vont révolutionner l’univers du Numérique. Selon lui, l’écosystème de ces technologies auxquelles nous nous préparons aujourd’hui transcendera les frontières des TIC, avec une chaîne des valeurs élargie et une contribution à l’échelle mondiale de plusieurs milliards de dollars d’ici 2035. « La 5G sera, par conséquent, le catalyseur de la société de l’information de demain et le socle technologique du tout connecté », a-t-il souligné.
Il convient d’indiquer qu’au delà des enjeux technologiques, en 2035, la contribution de la 5G à l’économie globale du monde serait de 12,3 trillions de dollars et 22 millions d’emplois, selon les estimations du cabinet anglais Ihs. D’où l’intérêt de l’industrie des télécommunications et des États qui s’activent pour ne pas rester à la traîne. Notons que ce forum est organisé avec l’appui du cabinet Défis et stratégies .
N’dri Célestin
(Source : FratMat, 27 décembre 2021)