Kenya : pour la 5G, le régulateur attribue à Safaricom un spectre dans la bande de 2600 MHz
mercredi 11 mai 2022
Le régulateur des télécommunications kényan a annoncé en février qu’il allait expérimenter la 5G cette année. Safaricom, le leader du marché a déjà lancé dès mars 2021 la 5G dans certaines grandes villes du Kenya.
L’opérateur de télécommunications kényan Safaricom se rapproche de plus en plus du lancement commercial de son réseau de cinquième génération (5G) conçu par le chinois Huawei. Selon les médias locaux, la société a obtenu à cet effet un spectre télécoms dans la bande 2600 MHz de la part de la Communications Authority of Kenya (CA).
Selon une source proche du dossier, « la bande 2600 MHz est très prisée, elle était auparavant utilisée par les agences de sécurité au Kenya, mais elle a été libérée suite à un changement dans la technologie qu’elles utilisent ».
L’attribution du spectre 5G à Safaricom intervient environ trois mois après que la CA a annoncé avoir élaboré une feuille de route qui décrit les stratégies pour faciliter le déploiement de la technologie 5G. Le régulateur avait alors déclaré qu’il commencerait à autoriser les premiers projets pilotes 5G cette année, avec l’attribution de spectres pilotes aux opérateurs.
Depuis l’année dernière, les opérateurs de télécommunications du Kenya avaient commencé les préparatifs pour la 5G, avec le déploiement de l’infrastructure appropriée à travers le pays. Le 26 mars 2021, Safaricom a lancé la 5G dans les grandes villes du pays avec l’expertise des sociétés technologiques Huawei et Nokia. La société visait 250 sites pour fin 2021. Son rival Airtel Kenya est également prêt pour passer à l’ultra haut débit. En attendant de recevoir le spectre, la société a mis à niveau 600 sites à Nairobi, Mombasa et Malindi.
Le spectre alloué marque une avancée majeure pour Safaricom qui, comme d’autres opérateurs de télécommunications, est impatient de déployer officiellement la 5G dans le pays d’Afrique de l’Est. Le lancement commercial de l’ultra-haut débit permettra à l’opérateur de répondre à la demande numérique grandissante et aux nouveaux modes de consommation tels que les domiciles et les bâtiments intelligents, la vidéo 3D, le streaming, le télétravail, les jeux dans le cloud, les services médicaux à distance, la réalité virtuelle, la réalité augmentée.
Cependant, le passage à la 5G présente un risque d’exclusion d’une grande partie de la population n’ayant pas encore les terminaux compatibles avec cette technologie. Si plusieurs fabricants de téléphones ont déjà lancé leurs gammes compatibles avec la 5G dans le pays, ces téléphones sont actuellement trop onéreux pour le Kényan moyen.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 11 mai 2022)