Ces dernières années, les fraudes et la cybercriminalité via mobile se sont développées dans l’espace numérique africain. Pour lutter contre ce fléau, le régulateur des télécoms kényan essaie, depuis bientôt 10 ans, de faire enregistrer les cartes SIM avec les données des utilisateurs.
Les Kényans abonnés à la téléphonie mobile ont jusqu’au 15 avril pour enregistrer leurs coordonnées auprès de leurs fournisseurs de services de télécommunication respectifs, au risque d’être déconnectés. C’est ce qu’a annoncé l’Autorité des communications du Kenya (CA) la semaine dernière. Cette mesure vise notamment à lutter contre la cybercriminalité et la fraude dans l’espace numérique kényan.
Ezra Chiloba, directeur général de la CA, a exhorté les abonnés mobiles non enregistrés à le faire avant la date limite d’enregistrement des cartes SIM, rappelant qu’aucun délai supplémentaire ne sera ajouté. Il a également demandé à tous les opérateurs de réseaux mobiles d’accélérer l’exercice de nettoyage des données. « Nous voulons qu’avant la fin du mois d’avril, tous les réseaux soient nettoyés en désactivant toutes les cartes SIM non enregistrées et incorrectement enregistrées », a déclaré M. Chiloba. Les contrevenants s’exposent également à des amendes pouvant aller jusqu’à 300 000 shillings kényans (2 600 $), une peine de prison de six mois, ou les deux.
Cette initiative du régulateur s’inscrit dans le cadre de l’application de la réglementation sur l’enregistrement des cartes SIM datant de 2015. Elle intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des fraudes et de la cybercriminalité impliquant des téléphones portables dans le pays. Entre 2012 et 2018, les tentatives de l’Autorité des communications pour faire appliquer cette obligation et couper les lignes non enregistrées se sont soldées par des échecs. Le Kenya rejoindra d’autres pays dans le monde qui ont élaboré et mis en œuvre des politiques similaires ces dernières années. La semaine dernière, le Nigeria a partiellement bloqué environ 73 millions de cartes SIM non enregistrées à la fin d’une campagne d’identification lancée en décembre 2020.
Selon M. Chiloba, l’enregistrement faciliterait la traque et la prévention des crimes par les agences de sécurité, précisant qu’à l’heure actuelle, les criminels utilisent des cartes SIM non enregistrées pour rester anonymes et éviter d’être repérés par les autorités. « L’obligation de mettre à jour les données d’enregistrement des abonnés vise principalement à protéger les consommateurs de services de télécommunications, c’est-à-dire vous et moi. Les cas de sim-boxing, d’escroquerie financière, d’enlèvement, de terrorisme et de crimes connexes sont fréquents lorsque les processus d’enregistrement des cartes SIM sont compromis », a-t-il précisé. Cependant, la mise hors service des cartes SIM non enregistrées peut entraîner des pertes d’abonnés pour les opérateurs télécoms, notamment Safaricom, Airtel Networks et Telkom. Au Nigeria, MTN a annoncé avoir bloqué environ 19 millions de lignes.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 11 avril 2022)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000