Kenya : le régulateur télécoms mettra 9,8 millions $ à la disposition de la police pour combattre la cybercriminalité
mardi 6 février 2018
Le président de la République du Kenya, Uhuru Kenyatta, a ordonné à l’Autorité nationale des communications (CAK) de mettre la somme de 1 milliard de shilling kényans (9,8 millions de dollars US), à la disposition de la police nationale. L’argent qui ira précisément à la direction des enquêtes criminelles, servira à « renforcer sa capacité à faire face à la cybercriminalité et à d’autres crimes complexes auxquels les Kényans doivent aujourd’hui faire face », a expliqué le chef de l’Etat.
Le milliard de shilling qui sera accordé à la police nationale, la CAK le prendra dans le Fonds de service universel. Cette caisse commune a été créée dans le but d’apporter la connectivité dans les zones mal desservies du pays et améliorer l’accès des populations aux services télécoms.
Chaque opérateur télécoms y verse 0,5% de son revenu annuel.
En 2017, le Fonds a investi 8,3 millions de dollars US dans divers projets, notamment la connexion de plusieurs communautés villageoises ou encore l’apport de la connectivité dans 896 écoles à travers le pays.
L’utilisation du Fonds de service universel pour aider la police nationale en matière de cybersécurité, suscite actuellement une vive controverse sur les réseaux sociaux. Nombreux sont les Kényans qui jugent la décision du président de la République d’illégale au regard des missions intrinsèques du Fonds.
D’autres Kényans estiment par contre que si le fonds doit aider la population à accéder aux services TIC, il doit également soutenir les efforts pour protéger les utilisateurs des services TIC des dangers qui s’y cachent.
(Source : Agence Ecofin, 6 février 2018)