Kenya : l’EACC continue son enquête sur Telkom et interdit à toute administration d’approuver sa fusion avec Airtel
lundi 11 novembre 2019
La Commission d’éthique et de lutte contre la corruption (EACC) refuse toujours d’approuver la fusion entre les opérateurs de téléphonie mobile Telkom et Airtel. D’après David Too, le directeur des services juridiques de l’EACC qui était devant l’Assemblée nationale le 7 novembre 2019, l’enquête sur de probables actes de corruption lors de la vente par Telkom de ses actions à Orange Group est toujours en cours.
« Nous recherchons l’assistance juridique mutuelle de plusieurs pays d’outre-mer, dont Maurice, les îles Caïmans, les Pays-Bas, les Emirats arabes unis, l’Inde, le Soudan, la France et l’Afrique du Sud, afin que nous puissions clore nos enquêtes », a expliqué David Too.
Son enquête n’étant pas close, l’EACC a interdit à toute administration publique, censée intervenir dans la fusion de Telkom et Airtel, de donner son approbation à cette opération. « Nous n’avons approuvé aucune fusion, et nous avons émis des avis aux entités gouvernementales responsables afin de protéger les intérêts des Kenyans dans le processus d’approbation », a déclaré David Too.
Il a affirmé à Moitalel ole Kenta, le président du comité parlementaire en charge de la mise en œuvre des résolutions de l’Assemblée nationale, qui fait suite aux recommandations du Comité des investissements publics sur la privatisation de Telkom Kenya, que des mises en garde ont été adressées du Trésor public et à l’Autorité des communications (CA) du Kenya.
(Source : Agence Ecofin, 11 novembre 2019)