Kenya : Safaricom veut porter son nombre de sites 5G à 250 d’ici la fin 2021
mardi 1er juin 2021
Bien que le coût des appareils dédiés soit encore assez onéreux pour la majorité des Kényans, Safaricom accélère son investissement dans la 5G. La société veut capitaliser sur le marché actuel relativement faible pour asseoir sa présence qu’elle pourra ensuite consolider avec la baisse des coûts au fil des années.
L’opérateur de téléphonie mobile Safaricom envisage d’investir dans l’extension de son réseau 5G. Le leader du marché télécoms national veut en effet porter son nombre de sites 5G, qui n’était que de 15 lors du lancement du réseau ultra haut débit dans le pays, à 250 sites d’ici la fin de l’année. Neuf villes sont ciblées par cette opération d’extension de réseau, notamment Nairobi, Kisumu, Kisii et Kakamega.
Selon Dilip Pal, le directeur financier de Safaricom, la société a prévu ce projet d’extension du réseau 5G dans ses prévisions de dépenses pour l’année en cours. Il a ajouté que cette opération profitera aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises, à la maison, en déplacement, au travail, et va répondre à la demande croissante en connectivité de très haut débit qui se développe à travers le pays.
Safaricom a lancé la 5G au Kenya le 26 mars dernier. La société télécoms qui a bénéficié de l’expertise technique des sociétés technologiques Nokia et Huawei avait annoncé l’ultra haut débit mobile un an après les tests d’usage et près de trois mois après que son président-directeur général, Peter Ndegwa, a affirmé que la technologie n’était pas dans les projets immédiats de la société. Il semble qu’il a vite été rattrapé par la réalité du terrain.
Bien que les appareils mobiles compatibles 5G soient encore assez coûteux pour la majorité des Kényans, comme pour la 4G il fût un temps, Safaricom qui est leader sur les différentes technologies mobiles présentes sur le marché se positionne stratégiquement pour attirer les premiers clients et étendre son emprise sur ce nouveau segment de marché au fil du temps. Une stratégie à travers laquelle l’opérateur télécoms verra de nouveaux revenus croître avec le temps.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 1er juin 2021)