Kenya : Les autorités mettent en garde contre la publication de fausses nouvelles sur Internet
lundi 25 septembre 2017
D’après la Commission nationale kényane pour la Cohésion et l’Intégration (NCIC), la propagation de fausses informations sur Internet représente une menace pour la paix, la stabilité et la croissance économique du pays. Et à ce titre, les auteurs de ces actes seront désormais punis. C’est la substance d’un communiqué publié le 18 septembre 2017 par la NCIC. Dans la missive, Joseph Nasongo, commissaire de la NCIC dénonce la recrudescence du phénomène sur la toile, et met en garde les auteurs de telles initiatives, notamment sur les réseaux sociaux.
« Nous sommes préoccupés par la multiplication des fausses nouvelles conçues délibérément pour provoquer des émotions ou violences ethniques. Nous souhaitons que la communauté des internautes nous aide à contenir cette haine déversée sur les médias sociaux », explique-t-il. Il brandit ensuite la menace de la sanction, et affirme que la Commission mène actuellement des enquêtes dans ce sens, et entend diligenter des poursuites judiciaires contre les auteurs : « Nous enquêtons sur 273 cas de discours de haine sur les médias sociaux, mais il y en a beaucoup d’autres qui n’ont pas été signalés. Notre objectif est d’endiguer la propagation de ces contenus susceptibles d’encourager des violences », ajoute Joseph Nasongo.
Notons que cette sortie intervient à quelques semaines de la tenue d’un nouveau scrutin présidentiel dans le pays, tel qu’ordonné par la Cour suprême. Une élection qui laisse craindre des débordements par les autorités. Pour la NCIC, il n’est donc pas question de laisser les internautes attiser la tension qui est déjà très élevée, par la propagation de fausses nouvelles. Ce qui dans certains cas, pourrait avoir des conséquences très graves sur la stabilité du pays.
(Source : TIC Mag, 25 septembre 2017)