Se fier uniquement à la distance (60 km) qui sépare Kaffrine de son chef-lieu actuel de région, Kaolack, pour espérer y avoir toute l’infrastructure et les commodités de télécommunication dont dispose la capitale du Bassin arachidier, est un rêve vite envolé dés qu’on met le pied dans la capitale du Ndoucoumane.
A Kaffrine, le minimum en télécommunication, soit la bande FM, est inexistante comme le fait remarquer le préfet du département, Gabriel Ndiaye, qui soutient qu’à certaines heures « il est quasi impossible d’écouter la radio ».
Une situation qui fait penser aux Kaffrinois qu’ils sont coupés du monde, d’où ce cri du coeur de Fatim Bâ gérante de télécentre : « ce n’est pas normal qu’à Kaolack il y ait autant de relais et de radios locales et qu’ici à Kaffrine, non seulement on n’en dispose pas, mais à certaines heures il ne nous est pas possible d’écouter la radio ».
Même le député sur la liste départementale Aliou Sow, par ailleurs journaliste de formation, n’y échappe, lui, qui lors d’un entretien avec l’envoyé spécial de l’APS à la veille de la fin de la campagne électorale pour les législatives, a reconnu n’avoir pas eu l’occasion « d’écouter un seul programme de radio depuis que je suis là pour la campagne ».
Que dire alors d’Internet ? « C’est quasi inexistant », répond le préfet avant d’ajouter : « ici, on ne connaît pas l’ADSL ». La connexion y est alors très lente et même parfois « carrément arrêtée », déplore Ibou Ndiaye, un élève en seconde qui dit n’avoir l’occasion de vraiment surfer que lors de ses rares escapades à Kaolack ou à Dakar.
Heureusement, qu’il y a la télévision pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde et notamment suivre la campagne électorale pour les législatives du 3 juin dernier. Mais, Kaffrine ne connaît pas cette profusion d’antennes paraboliques ou de relais MMDS qui permettraient à la majorité de ses téléspectateurs de ses livrer aux plaisirs du zapping.
(Source : APS, 26 juin 2007)