Journées scientifiques de télédétection : Un colloque pour débattre sur l’agriculture, l’érosion côtière…
jeudi 19 février 2015
Les 13èmes journées scientifiques de télédétection,organisées à Dakar du 17 au 19 février, sont une opportunité pour le Réseau de télédétection de débattre sur plusieurs thématiques, dont l’agriculture, la télé-épidémiologie et l’érosion côtière.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar abrite, depuis mardi, les 13èmes journées scientifiques de télédétection. Organisées par le Réseau de télédétection des pays francophones, en collaboration avec l’Ucad et le Centre de suivi écologique de Dakar, ce colloque a pour thème : « La télédétection et les autres outils de la géomatique comme aide à la prise de décisions pour un développement durable en Francophonie ».
Selon le Pr Soulèye Wade, enseignant à l’Institut des sciences de la terre (Ist) et président du comité d’organisation de ces journées, l’opportunité de la télédétection dans le développement d’un pays comme le Sénégal est immense. La télédétection intéresse tous les domaines de la vie de l’homme, car les populations ont besoin d’information. « Or, la meilleure manière de disposer de cette information est d’avoir une vision synoptique. Si on prend les questions de gestion du territoire, de ressources naturelles, de catastrophes, telles que les inondations et l’érosion côtière, elles peuvent tirer profit de la télédétection », a-t-il expliqué. A l’en croire, la télédétection ne se limite pas à la récupération des données. Il faut les analyser pour extraire l’information. « Une donnée est intéressante, parce que l’information tirée de la télédétection est appliquée directement dans un domaine de développement », a-t-il soutenu, insistant sur les nombreux avantages de cet outil. De l’avis de M. Wade, le colloque de Dakar permet aux participants venus de l’Afrique, de l’Europe, du Canada et des autres continents de débattre sur divers thèmes, dont la télé-épidémiologie, car l’Afrique de l’Ouest a vécu, ces derniers mois, des épidémies, le virus Ebola par exemple, sans compter des maladies comme le paludisme et la bilharziose qui restent un problème de santé publique. « Toutes ces pathologies peuvent trouver des solutions à partir de la télédétection », a affirmé l’universitaire.
Eugène Kaly
(Source : Le Soleil, 19 février 2015)