A l’occasion des journées portes ouvertes organisées, cette semaine, dans la capitale sénégalaise, Dakar, sous l’égide de la représentation de Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre, le président de Microsoft Afrique, M. Cheikh Modibo Diarra, a annoncé qu’en 2011, la multinationale américaine va consacrer 9,5 milliards de dollars américains à la recherche et développement dans le monde. De ce budget, l’Afrique aura droit à une grande part. Celle-ci sera investie dans l’éducation et le public pour améliorer l’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication dans les milieux familial et estudiantin.
Cet objectif concorde avec la vision du géant américain de l’informatique, laquelle se décline en 3 axes : l’utilisation optimale de l’informatique, le concept « Cloud Computing » ou informatique dématérialisée ainsi que la disponibilité des nouvelles technologies à moindre coût. Mais, il faut reconnaître qu’à cause de la faiblesse du pouvoir d’achat des populations africaines, l’informatique demeure toujours un luxe. Ainsi, jusqu’aujourd’hui, plus de 70 % d’africains ont difficile à utiliser le matériel informatique. Ce qui freine le continent dans sa course du développement. C’est pourquoi, le financement promis va en partie soutenir les initiatives nationales au détriment de la recherche. C’est quelque part logique car, les produits issus de la recherche sont à la pointe de la technologie et, ipso facto, inaccessibles pour la majorité des africains.
Ces journées portes ouvertes sont aussi l’occasion pour Microsoft de présenter ses nouveautés à sa clientèle-phare à savoir les décideurs et les informaticiens. C’était le cas pour la virtualisation, les jeux vidéos et le nouveau serveur Multipoint. Ce genre de rencontre initiée et multipliée par Microsoft a rassemblé plus de 6000 africains de différents pays depuis l’année dernière.
Corinna Leblanc-Justin
(Source : Le Griot, 4 mars 2011)