Journée mondiale des télécommunications : Les Ntic, un racourci vers le développement durable
mardi 18 mai 2004
La Journée mondiale des télécommunications a été célébrée hier sous le thème « Ouvrir la voie au développement durable ». Une occasion pour les acteurs du secteur de réfléchir sur le rôle que peuvent jouer les technologies de l’information et de la communication (Tic) pour atteindre les objectifs du développement durable. Secteur transversal qui peut contribuer au développement des autres secteurs, les nouvelles technologies de l’information et de la communication doivent être, selon M. Thierno Ly directeur de la Réglementation et du contentieux à l’Agence de régulation des télécommunications (Art), un levier important pour contribuer à la promotion du développement durable et à l’éradication de la pauvreté au Sénégal en particulier et dans les pays en développement en général. Et pour ce faire, il faut accroître les investissements dans ce secteur et permettre de ce fait l’accès des populations aux Ntic.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont aujourd’hui de plus en plus présentes dans les échanges commerciaux, culturels et la production des services. Mais surtout dans les domaines prioritaires du développement du millénaire à savoir la santé, l’éducation et la bonne gouvernance par le biais des « télé ». Ainsi, grâce aux télécommunications de nouveaux services ont vu le jour, notamment le commerce électronique qui permet d’augmenter les échanges commerciaux, le télé-enseignement avec les formations à distance, la télésanté et télémédecine qui permettent de soigner à distance et d’être au courant de toutes les recherches dans le domaine de la santé.
Vu le rôle important que jouent les télécommunications dans la recherche du développement, l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (Esmt), selon son directeur Idrissa Touré, s’engage à renforcer des capacités et développer des compétences des ressources humaines pour une gestion efficace du secteur des télécommunications en Afrique. “Notre rôle est de former les compétences nécessaires à la gestions politique, stratégique, technique, commerciale et managériale dans le domaine des télécommunications et Ntic de manière à satisfaire les besoins exprimés pour atteindre les objectifs du développement”, souligne M. Touré. Il faudra alors faire en sorte que l’ensemble de la population, surtout dans les zones rurales, ait accès aux services des télécommunications. La démocratisation du téléphone constitue, selon le ministre des Postes et des Télécommunications Joseph Ndong, une disposition à prendre pour rendre accessible l’Internet et le téléphone dans les communautés rurales les plus reculées. Et pour cela il faut réguler la concurrence qui doit être saine et loyale dans le but d’assurer la croissance et le développement du secteur des télécommunications, mettre sur pied un fonds de solidarité numérique et des prix à la portée des usagers surtout les plus pauvres.
M. Bassirou Cissé, président de l’Union des gérants de télécentres et téléservices qui ont contribué à l’accès des populations aux services du téléphone fixe et à l’Internet, a demandé l’uniformisation des prix sur le téléphone fixe et la navigation sur Internet pour permettre à tous de bénéficier des services des télécommunications.
Fatou K. SENE
(Source : Wal Fadjri 18 mai 2004)