Journée des télécommunications à la FIDAK : L’Artp s’engage à combattre la fraude sur les appels entrants
samedi 10 décembre 2011
La foire internationale de Dakar, c’est également une aubaine pour nombre de structures et institutions du Sénégal de communiquer avec le grand public sur leurs missions. C’est le cas de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) qui a saisi cette opportunité pour réaffirmer son engagement à soutenir la politique de l’Etat en matière de taxation des appels entrants.
L’Autorité des télécommunications et des postes (ARTP) a mis a profit la journée des télécommunications à la FIDAK pour échanger avec le public sur ces missions fondamentales. Comme l’a souligné le Directeur général de l’Agence, M. Ndongo Diaw, il est important pour un domaine aussi complexe et à forte obsolescence technique à cause des innovations et des inventions, d’informer le public en permanence pour qu’il puisse suivre l’évolution technique et la dimension de la dynamique de régulation du secteur des télécommunications et des postes.
Les grandes missions de l’ARTP
C’est surtout favoriser un environnement de concurrence pure et parfaite pour lutter contre la situation oligopolistique et monopolistique afin de favoriser l’émergence d’une société de l’information sur la base de la connaissance et de l’innovation. Il s’agit également de favoriser l’émergence du numérique dans les secteurs fondamentaux de développement économique et social notamment le e-gouvernement ; le e-business, le-éducation, e-emploi, le e-agriculture, le e-science et le e-environnement.
La régulation c’est aussi d’identifier des standards, des normes et voir s’ils sont bien respectés dans les secteurs des télécommunications et des postes. Donc une comparaison sur ce qui est préétabli et ce qui est réel pour identifier les écarts, a indiqué M. Diaw. S’ils sont négatifs c’est en ce moment là que le régulateur agit. C’est le cas de l’équité tarifaire, du dumping.
Fraude sur les appels entrants
Le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a signalé une augmentation de la limite frauduleuse sur le trafic des appels entrants à cause d’un manque d’équipements et de matériels. L’Artp n’a pas encore acquis les équipements et les outils nécessaires qui lui permettaient de contrôler effectivement les appels entrants, a souligné NDongo Diaw. Ce qui retarde un peu le contrôle sur les appels entrants. Toutefois, l’Agence de régulations des télécommunications et des postes est dans une dynamique d’acquérir ces équipements qui vont lui permettre à temps réel de voir le flux de ces appels, a souligné M. Diaw. L’Agence doit suivre les règles de passation des marchés qui régissent le cadre avec un appel d’offres qui sera fait pour acquérir les équipements nécessaires et disposer aussi de l’accompagnement d’un prestataire compétent dans le domaine, a souligné le Dg. L’Etat du Sénégal pour rappel a instauré par décret une taxe sur les appels téléphoniques entrants. Cette mesure n’est pas du goût de l’opérateur historique, la Sonatel, qui multiplie les grèves pour s’opposer à l’application du texte. Revenant sur ce décret pris par l’Etat, le Directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes indique qu’il s’agit d’un tarif planché dans lequel, l’Etat impose aux opérateurs qui ont pris une licence au Sénégal de fixer le tarif au minimum à 141 francs Cfa pour chaque minute. Avec la mise en œuvre de ce tarif, l’ARTP a pour rôle de collecter pour le compte de l’Etat, sa quote part qui s’élève à 49 francs. L’ARTP doit aussi juguler la fraude sur les appels entrants car des gens malintentionnés peuvent aujourd’hui chercher le tarif international et le faire entrer au Sénégal d’une manière frauduleuse, prévient-on du côté de l’Agence. L’ARTP dispose d’un centre d’ingénierie qui se trouve à Yeumbeul, dans la banlieue dakaroise, où on gère de façon automatique les fréquences. Le Sénégal, selon le Directeur général de l’ARTP, s’est positionné en leader en termes de régulation dans la sous région ouest africaine. Ils sont nombreux les pays qui s’inspirent de notre pays pour faire bénéficier à leur citoyens des ressources substantielles pour financer le financement de projets de développement, se réjouit M. Ndongo Diaw. « Ne pas être d’accord avec un décret est une chose et l’appliquer malgré le désaccord est une autre » a-t-il fait remarquer avant d’appeler à plus de retenu pour éviter de porter préjudice aux consommateurs. Le Directeur général de l’ARTP estime que l’Etat, après une étude circonstanciée, a pensé que c’est cette voie qui lui permet non seulement d’engranger des revenus substantiels mais aussi de contrôler le flux du trafic entrant. « Vous savez à chaque fois qu’il y a une innovation, il y a des gens qui sont toujours réfractaires. Alors que le secteur des télécommunications est intrinsèquement lié à l’innovation, au développement des choses » a souligné Ndongo Diaw. « Les appels entrants relèvent de la vision du Président Wade qui comprend très bien le secteur des télécommunications et qui veut faire profiter au peuple sénégalais les milliards qui sont mobilisés par des étrangers au détriment de l’économie nationale » poursuit-il.
A travers ce combat le chef de l’Etat compte favoriser le développement économique et social appuyer le financement des projets dans le domaine des télécommunications, de doter les Sénégalais d’ordinateurs, de favoriser l’émergence des e-cases, des cases des tout-petits dans des zones qui n’en disposent pas et surtout de résoudre les problèmes du secteur de l’énergie, a indiqué le Directeur général de l’ARTP.
Le Président a fait passer un projet de loi au Conseil des ministres pour que l’Etat participe à hauteur de 35% au niveau des entreprises à forte valeur ajoutée qui pèse dans l’économie nationale. Voilà donc la situation et nous suivons effectivement la dynamique.
(Source : Le Soleil, 10 décembre 2011)