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Journée des médias sociaux de l’ONU : La « diplomatie numérique » à l’honneur

vendredi 30 janvier 2015

Des ambassadeurs qui « hashtaguent » sur Twitter. Des gouvernements qui « likent » sur Facebook. Alors que les médias sociaux débordent de la sphère privée pour investir le champ professionnel, s’érigeant en outil stratégique de communication à part entière, la diplomatie et les relations internationales sont également touchées par cette évolution.

Pour tenter de prendre la mesure de l’impact des médias sociaux sur la scène internationale, et notamment les pratiques onusiennes, les Nations Unies ont organisé vendredi 30 janvier une Journée des médias sociaux au siège de l’Organisation à New York.

A cette occasion, des professionnels des médias sociaux, des praticiens de la « diplomatie numérique » et des universitaires étaient invités à partager leurs expériences respectives des médias sociaux et à discuter des dernières tendances de ce paysage en évolution constante autour de trois principales tables rondes : « Tweeter au sommet : les ambassadeurs et la diplomatie numérique » ; « Capitaliser sur les plateformes de médias sociaux » ; et « Les tendances 2015 dans les médias sociaux ».

Co-organisé par le Département de l’information de l’ONU, les Missions permanentes du Canada, de la Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas et de la Suisse, et la Digital Diplomacy Coalition - un groupe de réflexion dont l’objectif est de mettre en relation les communautés diplomatiques et technologiques pour tirer le meilleur parti des technologies numériques dans la diplomatie - l’évènement a rassemblé des dizaines d’orateurs et de participants tout au long de la journée.

Le Centre d’actualité des Nations Unies s’est rendu sur place afin de venir à la rencontre des participants et organisateurs de cette Journée.

« C’est la première fois que nous organisons un évènement centré sur les médias sociaux à l’ONU », a déclaré avec enthousiasme un membre de l’équipe en charge de la gestion sur place de l’évènement, Isabella Poeschl, en marge de la seconde table ronde de la Journée.

« La plupart d’entre nous sommes affectés au quotidien par les médias sociaux, directement ou indirectement », a poursuivi l’Officière de presse de la Section des Médias sociaux du Département de l’information de l’ONU, ajoutant que l’un des effets majeurs des médias sociaux a trait aux sources dont nous tirons nos informations au quotidien. « Les gens visitent de moins en moins les sites Internet et se rendent de plus en plus sur les réseaux sociaux », a-t-elle déclaré.

Selon elle, cette évolution dépasse désormais le simple champ de l’information et de la communication pour influencer toutes les facettes des relations entre professionnels.

S’agissant spécifiquement de l’ONU, a affirmé Mme Poeschl, les médias sociaux sont en train de changer la façon dont les ambassadeurs, et notamment les Représentants permanents des Etats membres auprès des Nations Unies, communiquent entre eux.

« Nous en avons eu un bon exemple ce matin avec le Représentant permanent adjoint du Canada, le Représentant permanent des Îles Fidji et le Représentant permanent du Pakistan », a poursuivi l’experte en médias sociaux de l’ONU, en référence à la première table ronde durant laquelle Michael Grant, Peter Thomson et Masood Khan ont parlé de l’influence de Twitter et des autres réseaux sociaux sur leur travail au quotidien.

« La diplomatie numérique est devenue une partie intégrante du monde diplomatique », a souligné Mme Poeschl, précisant que l’une des conséquences directes de l’utilisation des réseaux sociaux par le personnel diplomatique est de « démystifier la diplomatie ».

« Il y a quelques années, la plupart des ambassadeurs ne parlaient pas de leurs activités comme aujourd’hui, où ils échangent leurs points de vue et parlent des objectifs de leurs pays au sein des Nations Unies » au travers des médias sociaux, a déclaré l’Officière de presse de l’ONU.

« Cela permet également d’ouvrir la diplomatie à une audience plus large », a-t-elle ajouté, précisant que des personnes étaient en mesure de suivre la Journée au Ghana, au Népal, au Guatemala, notamment grâce à la webdiffusion en temps réel de l’évènement via webcast et sur le compte YouTube de l’ONU.

« Les médias sociaux sont aussi très utiles pour les Missions des Nations Unies sur le terrain car elles n’ont plus besoin de faire appel aux médias traditionnels pour diffuser leurs messages », a déclaré Mme Poeschl. Selon elle, la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre Ebola (MINUAUCE) fait typiquement partie de ces missions ayant bénéficié de la tendance actuelle. « Nous avons accès à de très bonne photos de la MINUAUCE grâce aux médias sociaux, et c’est un excellent moyen de montrer l’action des Nations Unies, pas seulement au siège, mais également sur le terrain ».

Annie Paprocki est bibliothécaire et responsable des médias sociaux à la Bibliothèque Dag Hammarskjöld de l’ONU. En raison de son expertise, Mme Paprocki a été sollicitée par les organisateurs de la Journée afin de participer à l’évènement en tant que membre de l’équipe des « Social Media Medics » (Médecin des médias sociaux), censée assister aux différentes discussions et se mettre à la disposition des participants.

« Nous sommes là pour répondre à toutes les questions que peuvent se poser les gens sur les médias sociaux en général, aussi bien concernant leur comptes utilisateurs personnels que professionnels », a déclaré Mme Paprocki, qui s’était munie pour l’occasion d’un appareil photo numérique afin d’aider d’éventuels nouveaux utilisateurs à créer leur profile.

« Jusqu’à présent personne ne nous a sollicité », a avoué la bibliothécaire de l’ONU. « Mais nous avons eu beaucoup de discussions et de questions sur les réseaux sociaux à propos de l’évènement, notamment sur le compte Twitter de la bibliothèque », a-t-elle ajouté.

Selon Mme Paprocki, qui coordonne la stratégie des médias sociaux de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld via ses comptes Twitter, Facebook et Flickr, les médias sociaux donnent la possibilité aux individus du monde entier de développer une relation directe et personnelle avec les Nations Unies.

« Quel que soit votre intérêt, si vous êtes un passionné de la question des droits de l’homme, des questions humanitaires ou des questions de paix et de sécurité, vous pouvez suivre différents comptes onusiens sur Internet, obtenir l’information que vous souhaitez et faire part de vos propres commentaires », a expliqué la bibliothécaire de l’ONU.

« Beaucoup de personnes nous posent des questions très sérieuses sur les réseaux sociaux, comme, par exemple, sur les résolutions du Conseil de sécurité, et nous tentons d’y répondre ».

« C’est aussi clairement un outil important pour susciter le dialogue entre les Etats membres et leurs citoyens », a-t-elle ajouté, précisant que 84% des gouvernements sont actifs sur les réseaux sociaux.

Au lieu de donner des conférences de presse en présence d’une vingtaine de journalistes, les gouvernements peuvent désormais diffuser directement leurs messages à des milliers de personnes, a déclaré la bibliothécaire de l’ONU. « L’ambassadeur des Îles Fidji auprès de l’ONU disait ce matin combien les médias sociaux étaient essentiels pour faire en sorte qu’un petit Etat comme le sien soit entendu ».

Mais l’importance croissante que revêtent aujourd’hui les médias sociaux au sein de la diplomatie onusienne n’invalident pas complètement les moyens de communication traditionnels, et notamment les rencontres de personne à personne. Se référant à la présence des représentants du Canada, des Îles Fidji et du Pakistan durant la première table ronde de la journée, Mme Paprocki a en effet noté : « Je les suis et ils nous suivent sur Twitter ; c’était amusant de voir qui se cachait derrière les comptes utilisateurs ».

(Source : ONU, 30 janvier 2015)

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