Journée Internationale des télécommunications : Agir pour une société de l’information équitable
mercredi 18 mai 2005
A l’instar de la communauté internationale et avec l’ensemble des acteurs, le Sénégal a célébré hier la Journée internationale des télécommunications. Présidée par le ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication à l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (Esmt), cette journée a été l’occasion pour les acteurs du secteur de rouvrir le fichier du fossé numérique et d’apporter des solutions afin de résorber le gap qui sépare les pays du Nord et ceux du Sud dans le domaine des télécommunications. D’où l’importance du thème choisi cette année : « Créer une société de l’information équitable : il est temps d’agir ».
Le constat est unanime : « Il existe dans notre village planétaire une fracture numérique qui, au lieu de se résorber, ira crescendo si rien n’est fait pour mettre fin à cette inacceptable injustice », prévient Joseph Ndong qui estime qu’il y a urgence à combattre la flagrante inégalité qui se développe de jour en jour entre les pays et nations du Sud et ceux du Nord dans l’appropriation des technologies de l’information et de la communication.
En Afrique, il n’y a que 25 téléphones pour 1000 habitants, contre 673 aux Etats-Unis. Alors que l’Afrique compte 9,7 % de la population mondiale, les internautes africains ne représentent que 1,1 % sur le web. 97 % des sites Internet se créent dans les pays développés, l’Afrique ne générant que 0,4 % du contenu de la toile. De même, l’Afrique ne dispose que de trois serveurs Internet pour dix mille habitants, tandis que l’Asie en possède 37, l’Océanie 995, les Amériques 1440 et l’Europe 2293. Ce tableau numérique assez sombre mérite éclairage. Selon le ministre des Postes, c’est dans cette perspective qu’il faut comprendre l’organisation, sous les auspices de l’Union internationale des télécommunications ( Uit), du sommet mondial pour la société de l’information dont la première rencontre s’est tenue en 2003 à Genève. A cette rencontre de Genève, l’objectif était clairement affiché, à savoir assurer un accès universel et abordable aux technologies de l’information et de la communication (Tic) et à l’ensemble des citoyens du monde, notamment aux citoyens des pays les pauvres.
Considérant que les Tic sont aujourd’hui au centre des mécanismes d’accélération et d’approfondissement des solutions au bien-être des populations dans une bonne partie des pays du Nord et ceux dits émergeants, Joseph Ndong dira par ailleurs, que l’enjeu majeur est de voir les tic contribuer au développement durable à travers les domaines clés que sont la santé, l’éducation et la bonne gouvernance.
Pour le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (Art), Malick Guèye, cette journée est l’occasion de faire l’état des lieux du secteur des télécommunications et de formuler certainement des recommandations afin de développer les tics au profit de nos populations. Pour cela, poursuit le Dg de l’Art, il est indispensable d’avoir des politiques réglementaires appropriées, des ressources humaines bien formées et des infrastructures suffisantes et de bonne qualité.
Issa NIANG
(Source : Wal Fadjri, 18 mai 2005)
Arrivée des nouveaux opérateurs : Le rendez-vous renvoyé à juin
La ligne de la libéralisation du secteur des télécommunications au Sénégal est toujours brouillée par le lancement du cahier des charges prévu pour avril, mais renvoyé à juin. « Nous devrions avoir fini le travail depuis la fin du mois de mars début avril 2005. Actuellement, nous accusons un peu de retard. Cela est lié à un souci de bien faire pour disposer d’un bon cahier des charges », a laissé entendre le ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Joseph Ndong, hier à la cérémonie d’ouverture de la célébration de la Journée mondiale des télécommunications à l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (Esmt).
En effet, depuis l’annonce en juillet 2004 de l’arrivée d’un deuxième opérateur pour le fixe et d’un troisième pour le mobile, le gouvernement n’arrive jusque là pas à « composer le bon numéro ». Le lancement du cahier des charges prévu au mois d’avril 2005 sera reporté jusqu’au mois de juin.
En ouvrant notre espace télécommunication à un second opérateur pour le fixe et un troisième pour le mobile, l’objectif est, selon Joseph Ndong, de faire en sorte que les tarifs baissent. « En ce moment-là, il y aura la concurrence. Le nouvel opérateur proposera des coûts plus abordables. Dans ce cas, la Sonatel baissera lui aussi ses tarifs ».