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Jeunesse et entreprenariat : Massamba Kane, PDG SeneNews.com, « notre rôle c’est d’éveiller les consciences »

samedi 18 juin 2016

Entrepreneur, il a été distingué à l’édition 2015 des « Calebasse d’or » pour ses efforts entrepreneuriaux. Reçu sur la radio nationale Rsi –Radio Sénégal Internationale-, le PDG de SENENEWS.COM revient sur ses projets technologiques pour le Sénégal, et le travail de la rédaction de SeneNews.com pour une meilleure couverture de l’actualité nationale. Dans cet entretien Massamba Kane révèle la force et le pouvoir des médias et invite les jeunes à entreprendre… entretien …

RSI : Faites nous l’historique de SENENEWS.COM

Massamba Kane : Senenews.com a été créé en 2010, c’est un site d’information qui traite de l’actualité générale mais plus particulièrement de l’actualité du Sénégal. Nous orientons sur les faits politiques, économiques, culturels et sociaux qui sont les plus saillants. Nous sommes une équipe basée au Sénégal. La majeure partie du groupe sont là-bas. Nous sommes une dizaine de personnes à travailler sur tous ces domaines, ces personnes s’occupent de la vie de tous les jours. C’est-à-dire faire des reportages, des interviews, … de couvrir le plus possible les actualités qui font la vie sociétales au Sénégal.

Outre l’équipe du Sénégal, nous avons une autre équipe de chroniqueurs un peu partout dans le monde. Ce sont des chroniqueurs, des contributeurs. Nous sommes dans le monde de la globalisation, de la mondialisation où toute personne a sa part d’apport sur l’actualité du Sénégal. Ils sont en Chine, aux Etats Unis, au Canada, France… et sont dans des domaines bien spécifiques qui participent à l’évolution de l’actualité.

RSI : « on peut parler d’une rédaction proprement dite de SeneNews.com ici au Sénégal avec cette dizaine de personnes qui s’activent au quotidien ? »

MK : Effectivement nous avons une rédaction proprement dite qui se débrouille tant bien que mal. Ce sont des jeunes. Nous avons souhaité miser sur la jeunesse pour fonder une base qui va se constituer dans le temps. Nous avons aussi constaté que, pour que le noyau soit dur il faut que ces jeunes se connaissent. Il faut qu’ils évoluent ensemble et montent en compétence pour prendre des responsabilités. Nous avons du coaching de temps en temps des personnes qui sont plus expérimentées pour des séminaires et orientations avec ces jeunes. Vu qu’ils sont jeunes forcement il y’a des erreurs qui sont commises.

RSI : Le site est basé en France ?

MK : Non Senenews.com est basé au Sénégal. Il est une société basée au Sénégal plus précisément à Dakar. Nous sommes situés à Sacré cœur.

RSI : « Comment arriver à travailler de loin avec l’équipe sur place à Dakar ? »

MK : L’équipe à Dakar, nous avons un Directeur de Publication qui se nomme M. Babacar Touré Jr. C’est lui qui gère toute l’équipe basée au Sénégal. Nous travaillons avec Karfa Siré Diallo qui est aussi en France et donne des coups de mains à l’équipe du Sénégal. Le rédacteur en chef est Abdoulaye Fall. Ensemble ils accompagnent l’équipe et essaient de définir la charte que nous avons mise en place. Et cette charte permet aujourd’hui d’avoir le fer de lance qui définit le cadre de notre structure. Apres effectivement le travail se fait à Dakar.

La réflexion certainement se fait en amont où tout le monde réfléchit avec toute l’équipe mais le travail de base, la vie de tous les jours, l’actualité d’ailleurs se fait au Sénégal. A distance, moi, ce que j’essaie de faire, c’est de donner des points de vue. Grace au développement des moyens de communication nous échangeons au jour le jour, de participer, de donner des points de vue qui peuvent être pris en compte. A la base je ne suis pas journaliste de formation, mais le fait de créer cela et que ce sont les journalistes qui gèrent donc c’est à eux de gérer le travail de journaliste. Je les accompagne tout simplement.

RSI : « Quelle est la place que vous réservez aux arts et à la culture ? »

MK : Nous ce qu’on fait à SENENEWS.COM, c’est d’accompagner le mouvement des partis du Sénégal qui se veut d’identifier les références au Sénégal aussi bien culturelles sociales et économiques. Notre rôle, c’est d’accompagner cette jeunesse. Nous avons créé une nouvelle rubrique « Jeunesse et Entreprenariat » où récemment on a interviewé un certain nombre de personnes. Sur ces personnes, nous avons des jeunes qui s’orientent dans le domaine de l’art où derrière on montre leurs activités, tenez-vous bien le passage sur cette rubrique est gratuit et est ouvert à tout le monde. C’est SENENEWS.COM qui se porte garant pour mettre en lumière leurs activités made in Sénégal. Cette rubrique traite de tous les sujets que ce soit de l’art, de la photographie, ou autres domaines.

RSI : « Il y’ a beaucoup de journaux en ligne, parlez-nous de cette tendance »

MK : Nous sommes dans un monde où dans les années à venir, la priorité sera donnée au monde électronique. C’est-à-dire que l’accès à l’information électronique sera possible n’importe où et à n’importe quel moment. Cela a donné un impact assez positif à cette évolution. Raison pour lesquelles les grands sites Web occidentaux sont tous en train de s’orienter dans cette phase-là. Ils ont mis des applications mobiles des sites Web qui sont de plus en plus pointus techniquement.

RSI : Pensez-vous que les journaux papiers peuvent disparaître un jour ?

MK : La presse papier sera toujours présente mais il y’a eu récemment une étude qui a été faite où plus de 60% des personnes dont l’âge varie entre 12 et 25 ans sont plus intéressées à regarder des vidéo plutôt que de lire un article papier ou article internet. Ils sont plus encrés à utiliser tout ce qui est divise c’est-à-dire les tablettes, les smartphones, les ordinateurs…

MK : Une petite remarque… A l’époque, moins d’une dizaine d’années en France, dans les transports en commun chacun était avec son livre –journal- le matin mais maintenant cette tendance, elle commence par disparaître. Ils ont des petites tablettes électroniques où ils achètent des versions électroniques des livres et journaux pour la lecture sans pour autant tenir des papiers en main. En termes de luminosité pour le système visuel, ils ont trouvé un système qui les permet d’avoir un certain nombre de luminosité qui n’est pas pareil que le smartphone ce qui fait que la personne peut se concentrer sur son appareil des heures.

RSI : On se rend compte que les jeunes sont entreprenants, ils jouent un rôle déterminant dans entrepreneuriat ?

MK : Il faut que nous comprenions tous que l’avenir de notre pays dépend de la jeunesse. Il faut que nous puissions encadrer tous ces jeunes à entreprendre parce qu’il a une réalité : l’Etat ne peut pas trouver de solution pour tout le monde. Mais il (l’Etat) doit mettre en place des dispositifs nécessaires pour que les jeunes qui souhaitent entreprendre puissent se trouver sur de bons rails pour arriver à leurs objectifs.

Entreprendre c’est quoi, entreprendre c’est dire que « j’ai un projet et je veux le réaliser. Je le prends de zéro et je l’amène à 100% » avec effectivement des étapes qui sont très difficiles à traverser. Tout entrepreneur y est passé par ces étapes. C’est un goût du risque. Il faut prendre ce risque-là, c’est un jackpot qui peut venir ou pas. Ce risque il faut le prendre. Je pense qu’il faut continuer à encourager les jeunes à entreprendre. C’est ce qui pourra facilite aujourd’hui la tâche aux gouvernants.

RSI : Souvent les patrons de presse sont animés d’un esprit panafricaniste, car ils veulent donner une autres image de l’Afrique, une image positive de l’Afrique. puisque, souvent elle est traitée d’une autre manière c’est le cas avec SENENEWS.COM ?

MK : C’est inéluctablement . Il faut avoir une certaine lecture de l’actualité pour comprendre qu’il y’a un côté qui n’est pas traité. C’est du (c’est un terme que je n’aime pas utiliser) néocolonialisme. Et ce néocolonialisme, il est entretenu par les médias. Le média constitue ce qu’on appelle le quatrième pouvoir.

Le média a un pouvoir important et non négligeable. C’est la raison pour laquelle les médias occidentaux ont tous crée une antenne Afrique. C’est très stratégique cette politique. Nous, notre rôle c’est d’éveiller les consciences, c’est de donner à tout un chacun qui nous lit du matin au soir les bases d’une possibilité de pouvoir réfléchir soi-même et essayer de sortir de cet enfermement.

(Source : SeneNews, 18 juin 2016)

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