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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Octobre 2017 > Jean-Christophe Lalanne : « Le CIGREF est disposé à partager ses expériences (…)

Jean-Christophe Lalanne : « Le CIGREF est disposé à partager ses expériences avec les DSI africains »

mercredi 11 octobre 2017

Portrait/Entretien

Administrateur du CIGREF (Club Informatique des Grandes Entreprises de France), Jean-Christophe Lalanne est aussi, DGA et DSI du Groupe Air France KLM. En prélude à la 6e édition des Assises de la Transformation Digitale en Afrique prévue du 25 au 27 octobre 2017 à Paris-Bercy, il a accordé un entretien à Cio Mag, dans lequel il partage sa vision sur la création prochaine de la fédération panafricaine des DSI, et le soutien que le CIGREF pourrait apporter pour la réussite de ce nouveau pari dont les fondations seront posées lors de la 4ème édition du Forum International des DSI de Tunisie prévue les 18-19 octobre 2017 à Hammamet en Tunisie.

CIO Mag : Les DSI africains s’apprêtent à lancer une alliance panafricaine qui réunira un grand nombre de clubs DSI lors de la conférence internationale des DSI de Tunisie en octobre. Quel commentaire portez-vous sur cette nouvelle dynamique qui est en train de voir le jour ?

JCL : Je pense que c’est une preuve réelle de maturité de nos collègues DSI africains que de se structurer ainsi en réseau. EuroCIO (réseau européen des DSI créé il y a une quinzaine d’années sous l’impulsion du CIGREF) a démontré sa valeur, notamment sur des sujets tels que la gestion des talents sur le plan international, l’identification des perspectives structurantes à ne pas rater par les entreprises (pratiques, technologies, etc.). EuroCIO est aussi un levier de discussions – voire plus – avec les partenaires technologiques. La mise en réseau est donc un vrai facteur d’enrichissement pour ses membres.

Vous avez été désigné par le CIGREF en tant que porte-parole avec les partenaires africains. En tant que Cio d’une grande entreprise, quel regard portez-vous sur la transformation digitale en cours en Afrique ?

JLC : La première chose qui me frappe est la rapidité d’adoption des technologies par le continent africain, avec en outre une réelle opportunité de ne pas souffrir de nos handicaps, par exemple de ne pas devoir gérer en parallèle un « legacy » coûteux et structurant.

Le digital est évidemment une chance majeure pour le continent pour s’affranchir des distances, pour faire pénétrer la modernité dans les endroits les plus distants.

Le digital s’adapte au tout petit comme au très gros. Permettant de se doter très vite et à peu de frais des outils nécessaires à l’entrepreneuriat, il est un formidable levier de développement de micro-entreprises, mais aussi de transition industrielle et technologique. Le digital apporte aussi plus de flexibilité et d’agilité pour les entreprises internationales qui ont des intérêts en Afrique, en facilitant la connexion des entités africaines avec leurs maisons mères, par exemple.

Il y a tout de même quelques inhibitions qu’il faudra lever pour réussir la transformation ?

Je vois trois difficultés majeures pour cette transformation : l’insuffisance en infrastructures (notamment dans le cloud souverain et les réseaux), les exigences de sécurité et la disponibilité des compétences. Ce dernier enjeu de formation est un beau défi à relever par cette alliance panafricaine : favoriser l’émergence, le développement et la diffusion d’une véritable culture du digital, via la création d’une académie africaine du digital par exemple. La transformation digitale ne se fait pas à la même vitesse dans tous les pays d’Afrique, mais les potentialités sont réelles – l’éducation fera la différence.

Il s’agit en quelque sorte pour notre association de promouvoir le développement de la culture numérique en Afrique, sa compréhension, sa démocratisation.

Un dernier point enfin : les réseaux sociaux sont un enjeu stratégique d’entreprise car ils prescrivent les usages, les achats, etc. Ils me paraissent être une opportunité de transformation digitale de l’Afrique avec laquelle ils partagent d’ailleurs quelques similitudes culturelles. A ce titre, la jeunesse de la population, avec son importante part de milleniums, de digital natives, est très clairement un atout pour la transformation digitale de l’Afrique comme pour le développement de start-ups innovantes.

N’oublions pas enfin, que la transformation digitale est une chance à saisir pour faire face aux enjeux écologiques et à la gestion des ressources sur le continent africain.

Quelle coopération pensez-vous entre le CIGREF et la future alliance africaine ?

JCL : Tout est possible : de l’échange d’information et de documentation, à la contribution croisée à nos événements, etc., à partir du moment où nos membres respectifs y trouvent un enrichissement en termes de pratiques, de talents, d’influence. Nous pouvons capitaliser et mutualiser nos savoirs, nos pratiques et nos expériences. Le CIGREF peut ainsi mettre ses métiers d’intelligence et d’influence (relations avec les fournisseurs et grands partenaires IT) au service des DSI africains. D’un point de vue pratique, le CIGREF est prêt à mettre à disposition son infrastructure locale dans le cadre de l’animation de l’alliance (bureau de passage à Paris, par exemple).

Plusieurs des membres du CIGREF ont des filiales en Afrique. Quelle est la nature des relations entre DSI maisons mère et filiales africaines ?

JCL : Je ne peux parler que pour mon organisation. Il ne s’agit pas de filiales en ce qui concerne Air France-KLM, mais d’entités en Afrique. Ce que j’observe, c’est :

  • Un énorme appétit de ces entités pour le digital, l’internet, l’accès vidéo, les outils collaboratifs et les démarches Agile
  • La mobilisation rapide et croissante des canaux de distribution Internet. Cette utilisation est très bien assimilée par la population – nos clients – pour éviter les déplacements et gérer des réservations (modification, réclamation, etc.)

Les difficultés résident dans le manque d’infrastructures, la gouvernance et le manque d’homogénéité entre les entités africaines et le reste du groupe. Il y notamment un décalage de taille important dont il faut tenir compte.

Le CIGREF travaille sur des questions comme l’Open Innovation, le big data, la cybersécurité ou encore les objets connectés, entre autres. Comment tirer profit de ces travaux ?

JLC : Ils pourront bénéficier de nos réflexions et travaux puisque toutes les publications du CIGREF leur sont accessibles. De plus, la plupart des événements que nous organisons ne sont pas limités à nos membres. Dans le cas contraire, en créant un partenariat spécifique, il est tout à fait envisageable de porter en commun des groupes de travail ou d’assurer la représentation de votre alliance dans nos GT sur les sujets qui vous intéressent.

Avec presque un demi-siècle d’expérience dans l’informatique d’abord, les systèmes d’information et aujourd’hui la transformation numérique, quels conseils le CIGREF pourrait-il donner à son confrère d’Afrique – et d’ailleurs – pour éviter certains écueils ?

JCL : Je ne voudrais surtout pas donner de leçon aux DSI africains, mais au regard de notre expérience, je crois pertinent :

  • D’être simple, clair et constant sur la mission de votre nouvelle organisation. Le CIGREF est par exemple constitué d’entreprises adhérentes, représentées par des professionnels, qui visent à gagner en intelligence, en appartenance et en influence
  • De ne pas se tromper de sujet : il faut dépasser le débat sur la place de la DSI en entreprise. Notre obsession est guidée par la problématique : « comment améliorer collectivement notre performance vis-à-vis de nos entreprises et métiers, dans un environnement changeant ? ». Et le CIGREF aide à répondre à cette question structurante.
  • D’avoir un rôle d’appui à la prise de conscience en entreprise de ce que peut apporter la DSI, pour participer justement à cet enjeu de performance. Au CIGREF par exemple, nous nous sommes focalisés successivement sur :
  • la valeur de l’usage de l’IT,
  • la transformation numérique à partir des technologies de l’information,
  • les conditions de réussite du numérique.

L’alliance devra effectivement répondre à des questions structurantes pour son projet, qui constitueront autant d’étapes importantes : où sera son siège, quels seront ses moyens, aura-t-elle une équipe de salariés permanents, quel sera le rythme de ses parutions, etc. Mais les réponses à ces questions ne doivent pas être tranchées dès le départ : il faut d’abord créer le réseau et « vivre quelque chose » ensemble, porter un projet commun. Les initiatives viennent alors rapidement.

Je pense que l’alliance devra inventer son propre modèle car le contexte dans lequel elle se créé est inédit : un continent en pleine mutation, pouvant bénéficier pleinement de la transformation digitale dont les DSI sont les bâtisseurs. Mais il m’est difficile de vous en dire plus à ce stade et d’imaginer les étapes futures car votre histoire, la typologie des acteurs en présence, la maturité digitale des pays, etc., le contexte est très différent de l’environnement qui a présidé à la création d’EuroCIO par exemple, pour faire la comparaison.

Propos recueillis par Mohamadou Diallo

(Source : CIO Mag, 11 octobre 2017)


Bio express Jean-Christophe LALANNE, DGA et DSI Air France-KLM et Administration CIGREF

Jean-Christophe LALANNE est ingénieur des télécommunications. Il a démarré son parcours en 1984 chez Alcatel où il a participé à plusieurs projets de R&D au niveau européen. En 1987, il a rejoint SEMA GROUP où il a créé et développé le département « Architecture et Technologies des Systèmes d’Information », et y a effectué de nombreuses missions de conseil et d’architecture avant de prendre la direction technique de grands projets d’intégration. En 1995, il rejoint le cabinet de conseil Ernst & Young où il devient Senior Partner en charge de la Stratégie et de l’Architecture des Systèmes d’Information. Collaborant étroitement avec le réseau des architectes du Groupe, il a mené en France et à l’étranger des missions d’alignement stratégique des SI, de pilotage de maîtrise d’œuvre et d’expertise en architecture d’entreprise. En 2000, dans le cadre du rapprochement d’Ernst & Young avec Cap Gemini, Jean-Christophe LALANNE se voit confier la direction de la ligne de produit « Conseil Architecture et Technologies » puis prend en charge une branche Intégration de Systèmes avant de devenir CTO France pour Cap Gemini. Quatre ans plus tard, il rejoignit Air France KLM pour y conduire le projet de convergence des SI et de combinaison des organisations. Progressivement, il y occupa le poste de DSI adjoint et SVP du Group CIO Office, avant de devenir Directeur Général adjoint et DSI du Groupe Air France KLM, le 1er octobre 2012. Parallèlement, Jean-Christophe LALANNE intervient auprès de plusieurs instituts de formation et a animé pendant plus de dix ans la formation « Schéma Directeur des Systèmes d’Information » pour Cap Gemini Institut. Il s’est investi dans le domaine de l’Architecture d’Entreprise, tant auprès du CIGREF que du CEISAR (Centre d’Excellence des Architectes d’Entreprise). Depuis octobre 2013, il est administrateur du CIGREF.

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