Internet : un câble sous-marin desservira l’ouest de l’Afrique fin 2012
mercredi 9 novembre 2011
Un câble sous-marin de 17.000 km posé entre la France et l’Afrique du Sud pour desservir une vingtaine de pays d’Afrique, entrera en service « au deuxième semestre 2012 », a-t-on appris mercredi auprès du groupe français France Télécom.
Ce câble baptisé Africa Coast to Europe (ACE) devait initialement entrer en service début 2012. Il desservira 23 pays dont il facilitera l’accès à l’internet haut-débit.
Il part du Cap, à la pointe orientale de l’Afrique du Sud et a atterri il y a un mois à Penmarc’h dans le Finistère, selon France Télécom dans un communiqué.
D’un coût de 700 millions de dollars, il doit offrir une alternative aux autres projets le long de la côte occidentale de l’Afrique : le WACS partant de Londres et atterrissant au Cap, dont les promoteurs sont notamment MTN et Vodacom, mais n’a pas selon France Télécom de station au Sénégal, ni dans les trois Guinées (Bissau, Conakry et Équatoriale) ; le Main One et le GLO-1 entre le Nigéria et le Royaume-Uni.
Selon France Télécom, « ACE sera le premier câble sous-marin international en accès direct pour les sept pays suivants : Mauritanie, Gambie, Guinée, Sierra Leone, Liberia, Sao Tome & Principe et Guinée Équatoriale ».
Sur le flanc est du continent africain, d’autres câbles en fibres optiques ont été posés, notamment le Seacom qui relie depuis 2009 Marseille (France) à l’Afrique du Sud, une branche desservant Bombay en Inde.
L’internet haut-débit est peu répandu en Afrique : 0,7% fin 2008, selon une étude menée il y a deux ans par Pyramid Resarch et communiquée par France Télécom, qui mise sur une croissance annuelle du nombre d’abonnements de 28% d’ici 2013.
Pour France Télécom, le nouveau câble servira « à réduire la fracture numérique sur le continent africain » mais aussi « à la croissance du groupe et à ses filiales ».
Le marché des câbles sous-marins en est plein essor, les nouvelles constructions se concentrant entre l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. Le seul axe sensiblement sous-équipé reste le tronçon Amérique latine-Afrique.
Depuis 2009, la capacité internet de l’Afrique a été multipliée par 300. Le continent noir devait auparavant compter sur des liaisons satellite très lentes.
Les habitants ont cependant du mal à en profiter en raison de la lenteur avec laquelle les opérateurs installent les infrastructures de connexion, notamment dans les zones rurales.
(Source : AFP, 9 novembre 2011)