Dans l’environnement Gsm actuel (mobile), pour se connecter l’utilisateur doit connaître le numéro de téléphone de son prestataire de service (numéro du serveur d’accès), le numéro d’identification de la passerelle (adresse IP), l’adresse du site portail (URL). Avec la technologie Grsp que l’opérateur historique sénégalais déroule ce jour, « surfer » sur internet à partir du mobile devrait être plus facile.
Intermédiaire entre la deuxième génération de la norme GSM(Global System for Mobile Communication) et la troisième UMTS, la technologie GPRS (General packet radio service) est à même de faciliter le rapprochement entre le mobile et l’Internet, d’où l’appellation de « l’internet Mobile » que lance ce jour la Sonatel. Aussi, le temps du téléphone vendu pour téléphoner semble être en passe d’être dépassé.
Dans le contexte du GSM actuel, la relative lenteur de la connexion aux services et, éventuellement, l’usage de numéros spéciaux pour accéder à des plates-formes de services tierces, peuvent, entre autres, être présentés comme des freins à l’usage et au développement de l’Internet mobile. L’introduction du GPRS au sein des réseaux mobiles avec notamment une modification du cœur de réseau GSM remet en cause sur plusieurs points l’approche actuelle, entre autres, le mode d’accès à la plate-forme de services, les modes de facturation et le format de contenu.
L’application utilisée par le GPRS, le WAP ou Wireless Application Protocol, (protocole d’applications aux téléphones sans fil), est, comme son nom l’indique, un nouveau protocole de télécommunication qui permet aux terminaux mobiles de s’échanger des données en se connectant sur Internet. Aussi, grâce au WAP, les appareils portables peuvent se connecter à tout moment à des sites spécifiques et avoir accès à des informations personnalisées.
Cependant, l’accès à ces services devra être facilité grâce au jeu d’une concurrence ouverte et loyale sur le marché des services. Les opérateurs devront veiller, dans le cadre des accords commerciaux qu’ils concluront éventuellement avec les fournisseurs de services, à ne pas créer de discrimination entre fournisseurs de services. Dès lors, les abonnés de l’opérateur doivent effectivement être en mesure de choisir le ou les fournisseurs de services de leur choix avec lesquels l’opérateur a conclu des accords commerciaux. Un choix qui ne devra pas être entravé par la mise en œuvre de mesures particulières, notamment de dispositifs techniques, visant à privilégier l’accès à certains fournisseurs de services.
Dans tous les cas, le développement de l’usage au bénéfice du consommateur sous-entend une baisse des coûts d’accès aux services WAP, passant notamment par une réduction du temps d’accès aux services et une multiplication des offres d’accès. Cette multiplicité des acteurs, des offres et des modes d’accès, des mécanismes de facturation du fournisseur d’accès ou de services devra s’accompagner d’une information claire du consommateur. Un regard vers la désormais ARTP (Agence de régulation des télécommunications et des Postes) dont l’élargissement des compétences s’étend depuis hier aux services postaux.
Malick NDAW
(Source : Sud Quotidien, 22 décembre 2005)