Du 12 au 16 mai 2014, Internet Sans Frontières est à Abidjan. Objectif : former, en partenariat avec l’Université de Clemson, Caroline du Sud, 25 journalistes, blogueurs et activistes des droits humains venant de 10 pays d’Afrique, aux techniques pour protéger sa vie privée, contrer surveillance et censure sur Internet. Une formation sur le continent, qui intervient alors que 9 journalistes et blogueurs sont actuellement emprisonnés en Ethiopie.
Internet Sans Frontières est à Abidjan du 12 au 16 mai 2014 pour former, en partenariat avec l’Université de Clemson, Caroline du Sud, des journalistes, blogueurs, activistes venus des quatre coins de l’Afrique de l’Ouest et du Golfe de Guinée aux technologies et pratiques de contre-surveillance, basées sur des logiciels libres.
Il s’agit de la deuxième année du programme Internet pour la démocratie en Afrique de l’Ouest.
Cette année encore, la capitale ivoirienne accueille 25 participants originaires de 7 pays du continent, scrupuleusement sélectionnés pour prendre part aux séminaires qui se déroulent dans le cadre du programme Internet pour la démocratie en Afrique de l’Ouest.
L’actualité récente sur le continent démontre que malheureusement, cette formation demeure plus que jamais nécessaire.
Ce programme de formation sur trois ans a pour but de constituer le plus grand réseau d’utilisateurs d’outils de lutte contre la surveillance et la censure du continent. Ces formations sont également une occasion pour ces professionnels et activistes de se rencontrer, d’échanger sur le problème de surveillance des communications électroniques sur le continent. Il y a en effet matière à discuter.
Afrique et surveillance : une situation préoccupante
En mars 2014, le journal Le Monde révélait qu’à l’instar des USA et de sa tristement célèbre NSA, la France, à travers l’entreprise France Télécom (Orange), dont l’état détient 27% du capital, et sa Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), procèderait depuis 2009 à un vaste programme de cyberspionnage en Afrique, depuis la Côte d’Ivoire et l’Algérie.
C’est encore France Télécom qui était indexée en 2012 pour avoir assisté le régime éthiopien à mettre en place le Deep Packet Inspection, qui permet l’analyse en profondeur du contenu des paquets d’information circulant sur un réseau.
#FreeZone9Bloggers
Aujourd’hui, l’Ethiopie fait de nouveau la Une : le 25 avril 2014, le gouvernement a procédé à l’arrestation et à l’inculpation de 9 blogueurs et journalistes, pour "avoir travaillé avec des organisations étrangères prétendant militer pour les droits de l’homme et obtenu des fonds pour inciter à la violence publique au moyen des réseaux sociaux".
Internet sans Frontières participe et invite à se joindre à une mobilisation panafricaine et mondiale, initiée par le média Global Voices Online , en faveur de la libération de ces journalistes et blogueurs :
Le mercredi 14 mai 2014, à partir de 14h GMT participez au Tweetathon #FreeZone9Bloggers pour demander la libération des blogueurs éthiopiens emprisonnés : pour cela, envoyez un Tweet type aux comptes d’acteurs influents de la twittosphère africaine, listés ici. Retrouvez les tweets que vous pouvez envoyer ici.
Julie Owono
(Source : Internet Sans Frontières, 12 mai 2014)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000