Internet : Un officiel prône le renforcement de la protection des femmes et des enfants
lundi 5 août 2019
Le secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yoro Moussa Diallo, a souligné lundi la nécessité de renforcer la protection des femmes et des enfants sur Internet.
« Il est capital de renforcer les capacités des femmes parce que ce sont les premières victimes de harcèlements, de la pornographie, de toutes sortes d’infractions commises à travers Internet. C’est indispensable de renforcer la protection de ces femmes mais également des enfants face à ces menaces », a-t-il insisté en procédant à l’ouverture d’un atelier de deux jours sur « la sécurité des femmes et des enfants en ligne ».
La rencontre cherche à sensibiliser les politiques et la société en général sur les pratiques et le cadre juridique approprié pour garantir les droits des femmes et des jeunes filles en ligne.
Il s’agit à terme, de définir un plan d’actions prioritaires et de partager les initiatives du gouvernement, de la société civile et des entreprises, pour promouvoir la sécurité des femmes et des jeunes filles en ligne.
Selon Yoro Moussa Diallo, le but est de « renforcer les capacités des femmes, parce que ce sont les premières victimes de harcèlements, de la pornographie, de toutes sortes d’infractions commises à travers Internet ».
Cette rencontre « va permettre d’intégrer l’aspect genre dans le plan national », a-t-il souligné, estimant que les enfants et les jeunes sont « les plus fervents » utilisateurs d’Internet, ce qui « peut avoir un impact positif sur leur vie ».
« La protection des enfants devrait être un domaine d’intervention majeure pour l’industrie des technologies de l’information », a-t-il préconisé, avant de rappeler que « les enfants ont tendance, dès le plus jeune âge, à être des utilisateurs et innovateurs d’Internet ».
Mais « malgré les avantages, cette utilisation d’Internet s’accompagne de nombreux risques liés à la dépendance, la pornographie, la violence et la fraude électronique », a averti M. Diallo, en présence d’associations de femmes, de représentants de plusieurs ministères sectoriels et de la société civile.
La rencontre est organisée en partenariat avec Facebook, dont « 53 % des utilisateurs » sont des femmes.
« Bien que les hommes soient également victimes de harcèlement, l’étude a révélé que les femmes sont deux fois plus susceptibles d’être victimes de harcèlement sexuel », a-t-il indiqué.
« Face à cette situation, aussi bien les parents que les gouvernements ont un rôle important pour la protection et le soutien des enfants connectés. L’Internet est aussi source de violences basées sur le genre », a relevé M. Diallo.
Pour Aida Ndiaye, responsable des politiques publiques pour l’Afrique francophone de Facebook, « c’est une priorité de garantir la sécurité pour l’utilisation des réseaux sociaux ».
« Nous avons cette année doublé notre effectif de personnel chargé de la sécurité », a-t-elle signalé.
L’atelier consiste en deux panels, l’un portant sur le thème « la sécurité des femmes sur les réseaux sociaux : enjeux et défis », l’autre panel sur le partenariat public-privé portant la sécurité en ligne avec un focus sur le partage des initiatives de tous les acteurs.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de cybersécurité, SNC2022, et plus particulièrement son objectif stratégique, à savoir promouvoir une culture de cybersécurité au Sénégal.
(Source : APS, 5 aout 2019)