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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2014 > Décembre > Internet : Quand la toile sert de lit aux partenaires éloignés

Internet : Quand la toile sert de lit aux partenaires éloignés

mardi 23 décembre 2014

Usages et comportements

Loin des yeux, loin du cœur. Mais, Facebook, Viber, Skype, pour ne citer que ceux-là, veulent changer la donne. Ce sont des réseaux sociaux qui servent très souvent de lien entre les couples qui vivent loin l’un de l’être chéri.

Et c’est souvent le cas des Modou Modou. Expatriés, ils vivent le plus souvent, le manque affectif. Et dès que l’occasion se présente, beaucoup se laissent aller, oubliant qu’ils ne sont qu’en face d’un écran d’ordinateur. Mais, qu’à cela ne tienne ! Beaucoup n’attendent que ces moments pour laisser parler leur libido.

Safiétou Mbaye est une jeune dame, mariée et mère de trois enfants. Ces derniers étant partis à l’école, elle se retrouve toute seule dans sa maison. Et c’est dans cette solitude qu’elle est trouvée en train de prendre son petit-déjeuner.

Une solitude matinale qu’elle supporte depuis un an déjà. Habillée d’une robe jaune, la tête bien coiffée, elle est toute belle, et bien apprêtée comme si son conjoint n’allait pas tarder à franchir la porte de la maison d’un moment à l’autre.

Néanmoins, la jeune femme fait part de son état de frustration dans sa vie conjugale. Elle tente de noyer ce manque affectif via le net. Elle squatte, jusqu’à des heures tardives, avec son mari, Skype ou Facebook.

Et très vite, la discussion passe d’anodin à interdit au moins de 16 ans. Elle relate : « Je parle avec lui comme toute autre femme avec son mari, même quand on entretient des discussions via Skype, il a parfois à me poser des questions : quelle est la couleur de mes sous-vêtements que j’ai mis, si c’est un string ou une culotte normale ».

Pour elle, c’est un fait plutôt normal de combler ce vide affectif et de donner par la même occasion, à son mari, une envie de revenir au pays.

« La seule chose qui me manque chez lui c’est la chaleur de son corps »,explique-t-elle. Et de poursuivre : « Rien que d’être en face de lui, j’éprouve des sentiments inexplicables et à le voir, c’est pareil pour lui aussi » confie-t-elle dans un soupir.

Ngoné Fall, est dans la même situation que Safiétou. Teint clair, élancée, Ngoné est un véritable chef d’œuvre de beauté. Trouvée chez elle, la jeune femme n’a pas trop de temps à consacrer aux visiteurs, en cette journée.

Habillée d’un jean délavé accompagné d’un body blanc, elle descend les escaliers pieds nus pour entrer en trombe dans sa chambre où elle passe tout son temps à parler avec son mari. La jeune femme vient de passer huit ans sans son mari.

Au-delà de cette absence de ce dernier, elle dit accomplir son devoir de femme à travers un amour cybernétique. « Soit par Skype ou Facebook qui sont pour moi un moyen de communiquer avec mon mari » révèle-t-elle.Elle compte faire de son mieux pour pouvoir combler son manque d’activité sexuelle.

« Cela fait trop mal de rester huit longues années sans voir l’homme de sa vie », avoue-t-elle. Une souffrance qui s’est quelque peu atténuée avec l’avènement des réseaux sociaux. « Avec ces réseaux, je satisfais mon mari », dit-elle.

Le regard de la société

Cette nouvelle technique permettant de contourner le manque affectif qu’ont trouvée les couples vivant loin l’un de l’autre, n’est pas vu d’un très bon œil par beaucoup de personnes.

C’est le cas de Marie Ndiaye. La dame vit avec son mari à la cité Air Afrique de Guédiawaye, un quartier de la banlieue dakaroise. D’après elle cet amour via les réseaux sociaux n’est pas du tout un acte décent vis-à-vis d’un couple. « Si tu le fais, ton mari va ne plus avoir envie de rentrer.

Tu pourrais même avoir des problèmes en tant que femme mariée », avance-t-elle sans détour.Toujours selon elle, cela peut conduire l’un ou l’autre à être infidèle.

Marie Ndiaye penche plutôt pour le mystère : « Pour moi, une femme dont le mari est loin doit garder en elle beaucoup de surprise particulièrement son corps. C’est ce désir qui peut le pousser à rejoindre son pays par exemple », révèle-t-elle.

Le fait d’avoir un ordinateur chez soi ou bien un modem n’est pas donné à tout le monde. Raison pour laquelle, certaine femmes se ruent dans les cybercafés.

Abdou Latif, un jeune homme d’une trentaine d’années est un gérant de cyber sis aux Parcelles assainies. Dans son métier, il a été témoin de ces genres d’échanges entre une femme et son mari.

En effet, selon lui, la scène qui revient le plus souvent est celle de femmes se livrant presque à des ébats avec un partenaire, le plus souvent leurs maris se trouvant à des milliers de kilomètres.

« Je le vois presque tous les jours » assure le gérant. Selon lui, même si les filles célibataires sont légion dans ce domaine, ce sont les femmes mariées qui s’y adonnent le plus. Et il ne s’en offusque pas.

« C’est compréhensible : certaines restent des années sans voir leurs maris donc lorsqu’elles les ont en face même si c’est à travers la machine, elles ne se retiennent pas ». Pour ne pas mettre mal à l’aise les autres clients, Abdou Latif a aménagé des box spéciaux loin des yeux et des oreilles indiscrets.

En effet la plupart des mots échangés peuvent être interdits pour une certaine catégorie de personnes. « Il ne manquerait plus que le passage à l’acte » dit-il et il arrive que d’autres plus audacieux le fassent.

Il témoigne : « Parfois, il nous arrive de trouver des traces de spermes par terre, ou bien si je m’aperçois que la personne commence à dépasser les limites, j’interviens », dit-il.

Mame Astou Kane

(Source : Wal Fadjri, 23 décembre 2014)

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