Internet/Madagascar dispose de l’un des services les plus rapides en Afrique subsaharienne
lundi 28 octobre 2019
La vitesse est là. Mais le coût d’accès demeure prohibitif. C’est ce qui ressort d’une étude de la Banque Mondiale dans sa dernière note de conjoncture.
Fibre optique. Une performance obtenue grâce aux investissements réalisés dans le secteur des télécommunications. « Les investissements dans les câbles à fibres optiques sous-marins en 2009 et 2010 ont mis fin à la dépendance du pays à l’égard des satellites pour la connectivité internationale, ont amélioré l’accès et ont réduit le coût de la bande passante internationale ». « Plus récemment, Telma a mis en place un réseau fédérateur national en fibre optique reliant les grandes villes et contribuant à la disponibilité de l’Internet haut débit en milieu urbain. Madagascar dispose à présent de l’une des vitesses de téléchargement les plus rapides en Afrique subsaharienne ». Cette évolution a favorisé l’émergence de nouveaux secteurs très performants, notamment les secteurs de sous-traitance informatique, de la vente au détail et de la banque, ainsi que d’autres services aux entreprises.
Coût. Malheureusement, le facteur coût demeure encore un frein à l’accès du plus grand nombre à Internet. Malgré les améliorations, les frais de connexion Internet restent élevés et la pénétration est faible. Le coût des services Internet haut débit fixe est plus élevé que dans les pays de référence. Les taux de pénétration sont également bien inférieurs à ceux des autres pays, une proportion importante de la population n’ayant toujours pas accès au réseau mobile (65,9%). Les prix élevés contribuent largement aux faibles taux de pénétration et d’accès à Madagascar, ce qui constitue un coût d’opportunité important pour l’économie. Selon une estimation, si les abonnements au haut débit fixe atteignaient les niveaux observés dans les pays de référence tels que le Rwanda ou le Cameroun (c’est-à-dire des 10% actuels à 18%), la croissance pourrait être relevée de plus de 1 point de pourcentage. À terme, cela pourrait également stimuler de nouveaux investissements. L’on note par ailleurs un déséquilibre entre le monde urbain et le milieu rural. « Le coût d’investissements en infrastructure en milieu rural est exorbitant actuellement. Dans les zones dépourvues de réseau dorsal, le coût d’une licence pour installer de telles infrastructures est prohibitif, ce qui freine les investissements en milieu rural et l’accès des zones éloignées.
R. edmond
(Source : Midi Madagasikara, 28 octobre 2019)