Internet : Le Point d’Echange de l’Afrique centrale officiellement établi au Congo
jeudi 1er septembre 2016
Le Congo a été retenu par la Commission de l’Union Africain pour être le Point d’Echange Internet référent de la Sous-région. L’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce) vient de mobiliser auprès de l’UA la somme de 150.000 dollars pour appuyer l’opérationnalité du Point d’Echange Internet du Congo-Brazzaville, dénommé CGIX.
Le CGIX est une infrastructure de télécommunications qui permet aux opérateurs et fournisseurs d’Accès Internet (FAI) installés au Congo de s’interconnecter en un seul point. C’est le premier Point d’Echange Internet opérationnel de l’Afrique centrale, mis en fonction en mai 2013 par l’Arpce grâce à un financement conjoint du gouvernement et la Banque mondiale via le projet CAB.
Le soutient officiel de l’UA au renforcement des capacités des équipes chargées du fonctionnement du CGIX est évidemment le couronnement d’un challenge qui place le Congo en pole position dans les infrastructures à haut débit. Le Congo devient ainsi le nœud Internet de l’Afrique Centrale. Le CGIX de Brazzaville devra gérer le trafic internet de la sous-région, en rendant plus fluide les interconnexions et la circulation des données.
Cette initiative qui devient aujourd’hui un modèle en Afrique, compte à ce jour sept opérateurs et FAI (Fournisseurs d’accès internet) interconnectés. Depuis sa mise en service, explique l’Arpce dans un communiqué, les opérateurs et FAI reliés ont considérablement réduit le coût de leur bande passante internationale ce qui a généré des économies non négligeables.
Grace au CGIX, le trafic local a été optimisé tout en améliorant la qualité des services Internet et en développant le services et contenu locaux. D’ailleurs, des sociétés comme Youtube, Dailymotion etc., ont manifesté leurs intérêts de se connecter au CGIX, en fournissant le contenu étranger localement. Dans les prochains jours, apprend t-on, seront connectés les premiers conteneurs comme Google et Dailymotion.
Le CGIX vise, de façon globale, a améliorer le trafic local en faisant sorte qu’il ne passe plus par les liaisons internationales onéreuses et coûteuses, optimiser la qualité de service Internet, développer des services locaux et permettre aux fournisseurs de contenus tels que Google et Yahoo d’installer leurs serveurs en local.
Quentin Loubou
(Source : Les Dépeches de Brazzaville, 1er septembre 2016)