Intégration des Tic dans les politiques de décentralisation : Le Tic-gouv pour une meilleure gouvernance locale
vendredi 4 juillet 2008
S’appuyer sur les Tic dans une démarche participative incluant le genre et favoriser une meilleure implication des acteurs ruraux dans les instances de décisions sur les questions les intéressant. Telle est la problématique qui a réuni à Thiès, pendant deux jours, polytechniciens et acteurs du développement rural dans le cadre d’un projet dit ‘Tic-gouv’.
Faire en sorte que les technologies de l’information et de la communication puissent servir de levier pour le développement du monde rural. Tel est le sens de l’atelier méthologique sur les Tic et le genre qui a réuni pendant deux jours, à Thiès, polytechniciens et acteurs du développement rural dans le cadre d’un projet dit ‘Tic-gouv’ ou technologie de l’information et de la communication pour la gouvernance locale. Il s’agit, selon Claude Lishou, coordonnateur du projet, par ailleurs professeur à l’Ecole supérieure polytechnique, de s’appuyer sur les Tic dans une démarche participative incluant le genre et de favoriser une meilleure implication des acteurs ruraux dans les instances de décisions sur les questions les intéressant. Cette démarche s’explique, selon lui, par le fait que ‘le développement durable et plus particulièrement la réduction de la pauvreté ne peuvent pas se réaliser sans l’élimination des inégalités entre homme et femme’. Et poursuit-il, toute initiative qui ne tient pas compte des intérêts, besoins et contraintes de la moitié de la population risque de se heurter à d’importants obstacles dans sa mise en œuvre et sa faisabilité.
Aussi la rencontre de Thiès s’est voulue un espace d’échanges sur la problématique de l’intégration du genre dans les politiques locales des technologies de l’information et de la communication pour assurer au niveau des politiques leur intégration, mais aussi leur mise en œuvre dans la gouvernance locale. Les travaux de Thiès sont, en effet, la suite logique du plan d’action dégagé lors du sommet mondial sur l’information et au cours duquel des axes prioritaires avaient été identifiés pour intégrer les Tic dans l’appui aux politiques de décentralisation. Il s’agit pour le projet Tic-gouv de mettre en place et de manière participative des applications aptes à accompagner la décentralisation.
Pour dérouler un tel programme, le projet s’est d’abord attelé à une étude-adiagnostic sur deux communautés rurales, Darou Mousty et Malème Hodar pour tester ces applications et voir la réplicabilité de ces modèles sur l’ensemble des autres communautés rurales du pays. Pour l’heure et au terme de l’enquête diagnostique menée sur le terrain, le projet a, selon Claude Lishou, retenu quatre priorités. La première consiste à la mise en place des applications devant permettre à mieux gérer le budget. La seconde a trait aux applications pour la gestion du cadastre rural, le foncier. Ensuite viennent le système d’alerte sanitaire et la gestion du système scolaire. Mais, précise M. Lishou, l’enquête a aussi révélé que, dans l’ensemble des composantes ainsi dégagées, le genre constitue un pan très important. Aussi ont-ils tenu à organiser cet atelier de Thiès dit ‘méthodologie et genre’ qui devrait leur permettre de partir avec un programme de renforcement des capacités élaboré de façon participative à mettre en œuvre pour les communautés rurales.
Sidy Dieng
(Source : Wal Fadjri, 4 juillet 2008)