Intégration des Ntic dans les Pme : Pas de croissance sans formation numérique
samedi 12 mars 2005
Dans le cadre du volet accès aux marchés, l’Union des groupements de femmes teinturières et aides de Dakar (Ugtad) va bénéficier d’un appui du programme Dfi pour l’aider à accroître sa compétitivité et, éventuellement, ses exportations au moyen des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). Vingt cinq femmes sélectionnées parmi les 2300 membres de l’association bénéficieront d’une formation de formatrices en gestion comptable, marketing, management, design et créativité, santé, environnement et sur les enjeux des Ntic lors d’un séminaire-atelier qui se déroulera du 14 au 28 mars 2005. Une formation à l’issu de laquelle un site web sera créé. Ainsi que l’a souligné le directeur de cabinet du ministre des Pme, de l’entreprenariat féminin et de la microfinance, Yalma Mody Ndiaye. Selon lui, « pour que la promotion des Pme soit efficace, il faut mettre à leur (les femmes) disposition les outils nécessaires. La formation, aux Ntic notamment, est incontournable en vue de soutenir la croissance économique à long terme du Sénégal ». Le but de cette session de formation de douze jours, dont la cérémonie de lancement a eu lieu hier à la chambre de Commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, est de renforcer les capacités des femmes, en leur permettant de profiter des opportunités offertes par les nouvelles technologies.
Le programme Initiative pour la liberté numérique repose sur un partenariat public / privé (Usaid, gouvernement du Sénégal et secteur privé). L’expertise et la mise en œuvre des activités mettent à contribution aussi bien des volontaires internationaux que locaux, la société civile et le secteur privé. D’après la directrice par intérim de l’Usaid/Sénégal, Mme Erin Soto, « le Dfi capitalise des résultats significatifs, après un an et demi d’exécution ». Cent huit Pme sénégalaises ont d’ores et déjà bénéficié de l’assistance du programme. Parmi les autres projets prévus dans le cadre du Dfi, le système de santé (solution innovatrice de gestion de la clientèle) et le système éducatif privé du Sénégal ne seront pas en reste. En effet, « l’analphabétisme est davantage numérique aujourd’hui. Il ne s’agit plus d’un analphabétisme classique comme dans les années soixante », explique le conseiller spécial Ntic du président de la République du Sénégal.
Quiconque ne dispose pas d’équipements informatiques et de formation adéquate aux Ntic, est « exclu du champ du développement et du savoir », renchérit M. Thierno Ousmane Sy. Selon lui, pour optimiser le programme éducatif, il est nécessaire de former et d’équiper ces « exclus ». Ce qui constitue justement la « philosophie de base du Dfi ». Même les commerçants de Sandaga ont commencé à tirer profit d’une exposition aux Ntic. Certains d’entre eux sont parvenus à nouer des contacts et à importer des marchandises, sans avoir à se déplacer.
Audrey CHAUDIERE
(Source : Wal Fadjri, 12 mars 2005)