Intégration des NTIC à l’école : Les techniciens cherchent la voie à suivre
jeudi 22 juillet 2004
Pour améliorer les résultats des apprentissages en Mathématiques et en Français, on cherche à intégrer les Technologies de l’Information et de la Communication dans le nouveau programme d’enseignement. Les techniciens réfléchissent à cela.
Organisé par le ministère de l’Éducation, en collaboration avec le Centre Interdisciplinaire de Recherche sur l’Apprentissage et le Développement de l’Éducation (CIRADE), l’Université du Québec et le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI), le séminaire est axé sur l’intégration, dans les programmes d’enseignement, des Technologies de l’Information.
Des chercheurs de l’INEADE et du CIRADE, ainsi que des enseignants, des Inspecteurs de l’enseignement et des parents d’élèves y prennent part.
Ouvert par M. Adama Aïdara, Secrétaire général du ministère de l’Éducation, il entre dans le cadre d’un projet de recherche sur l’intégration des NTIC dans les apprentissages de base, notamment en Français et en Mathématiques financé par le CRDI. Il constitue, pour les participants, l’opportunité de s’interroger sur les apports réels des technologies aux apprentissages scolaires.
Selon Cheikh Aw, Directeur de l’INEADE, « des questions majeures liées à l’environnement des réformes des programmes d’enseignement sont soulevées. Cet institut a d’ailleurs un centre d’expérimentation des NTIC dans les apprentissages scolaires. Il permettra au ministère de l’Éducation de disposer d’un pôle de référence dont la capitalisation des acquis pédagogiques pourra contribuer au renforcement des initiatives nationales en matière d’intégration des NTIC dans les processus d’enseignement-apprentissages. S’il n’y a, pour le moment, qu’une seule école expérimentale, c’est parce que l’on cherche à maîtriser en profondeur les différentes variables, structurant les bonnes pratiques d’enseignement et d’apprentissage par l’introduction des micro-ordinateurs dans les salles de classe. Il s’agit également d’optimiser les conditions de prise d’informations dans une « communauté d’apprentissages » chez les élèves et dans une « communauté de pratiques » chez les enseignants qui fonctionnent en équipes. Il s’y ajoute la recherche d’une dynamique rénovée de l’encadrement et du contrôle des enseignants, respectivement par les chercheurs et par l’Inspecteur de la circonscription d’appartenance de l’école expérimentale.
Aussi, s’agira-t-il surtout au cours de ce séminaire-atelier, à partir de l’interrogation de l’expérience sénégalaise, africaine et internationale sur les réformes des programmes actuels, de déblayer le terrain par rapport aux choix techniques, méthodologiques et pratiques, selon une logique centrée sur l’acquisition des compétences par les élèves.
M. Philippe Jonnaert, directeur du CIRADE, a par ailleurs expliqué que ce séminaire-atelier fait suite aux demandes de l’INEADE et des enseignants avec qui nous travaillons depuis un an et demi, à l’intégration des Technologies de l’Information dans les apprentissages de base en Mathématiques et en Français. Les résultats attendus, a dit le Secrétaire général du ministère de l’Éducation, permettront d’appuyer les décisions du comité de pilotage de l’intégration des Technologies de l’Information dans les programmes d’enseignement.
MOUSSA SADIO
(Source : Le Soleil 22 juillet 2004)