Installation d’un cyber campus à l’Ucad : Un bijou de 500 machines pour faciliter la recherche aux étudiants
samedi 13 janvier 2007
Unique en son genre dans la sous-région ouest-africaine, souligne-t-on, le cyber campus ‘Sinkou’ d’un coût global d’un milliard 200 millions, comporte un impressionnant parc informatique de 500 ordinateurs ‘Dell’ dernier cri (Pentium 4 et à l’écran plat). Avec une connexion haut débit via une antenne Vsat, une agence bancaire, un restaurant ainsi qu’une panoplie d’accessoires modernes permettant aux campusards de rehausser leur niveau de formation, d’approfondir leurs recherches en s’ouvrant vers le monde.
Le tout, à un prix étudiant. ‘Avec un abonnement de 5 000 francs par mois ( 80 F Cfa l’heure) ou 30 000 F pour toute une année (20 F Cfa l’heure), le cyber campus ‘Sinkou’, est vraiment à la solde de tous le monde’, a soutenu le directeur technique du complexe, Ibrahima Seck, qui ajoute que tout auteur connecteur, non abonné, aura à payer 150 F Cfa pour une heure de connexion.
Aussi, pour que les étudiants retirent à temps leurs bourses, les promoteurs ont eu la subtilité d’incorporer dans ce complexe informatique un système de paiement bancaire. Son objectif est de permettre aux étudiants de percevoir leur bourse dès le 25 de chaque mois. Ceci, en dotant à chaque boursier une carte bancaire numérisée lui permettant de gagner du temps. Une vieille tracasserie des campusards qui sera ainsi résolue à jamais, rassure l’un des promoteurs de cette banque, présent hier, à cette journée portes ouvertes.
En effet, en implantant au cœur du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) un centre ‘futuriste’ exclusivement tourné vers l’accès simplifié des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) aux étudiants, les promoteurs de ce complexe viennent ainsi réaliser le rêve des étudiants de surfer dans le monde virtuel des Ntic. En fait, les 53 mille étudiants de l’Ucad peuvent, à présent, dégager un grand ouf de soulagement. Parce qu’ils ne sortiront plus de leur campement pour se rendre dans les cybers des quartiers pour surfer.
‘C’est un chef-d’œuvre qui vient d’être mis à notre disposition’, laisse entendre Jérôme Ndiaye, trouvé en pleine connexion. Visiblement satisfait de cet investissement, cet étudiant en année de licence à la faculté des Lettres et sciences humaines, soutient que ‘ce cyber campus nous ouvre la porte à toutes les universités du monde. Car, de là, nous pouvons entrer en contact avec toutes les universités de notre choix’, se réjouit-il.
Cette révolution des Ntic qui tombe à pic dans le campus social de l’Ucad, est à mettre l’actif des initiateurs de ce complexe informatique. ‘Nous croyons à la grande faculté de discernement, mais surtout à la maturité de ces milliers d’étudiants qui, très tôt, ont envahi ce complexe. Ils ont pris conscience du rôle moteur que ce complexe peut jouer dans l’épanouissement de leur formation universitaire et académique’, se félicite le directeur technique, Ibrahima Seck.
Dans sa seconde phase, le projet qui inclut l’université Gaston Berger de Saint-Louis, les Centres universitaires régionaux (Cur) de Thiès, Ziguinchor et de Bambèye, mais aussi des différents instituts de formation professionnel, les lycées et collèges, devra coûter la bagatelle somme de 5 milliards de F Cfa. Une seconde phase que les promoteurs comptent mettre en exécution très prochainement, selon le directeur technique.
Présidant hier, cette journée dite de portes ouvertes du cyber campus ‘Sinkou’, le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement, Bacar Dia, visiblement très satisfait, laisse entendre qu’il dira au président de la République Me Abdoulaye Wade, père fondateur de la réduction de la facture numérique, selon lui, que l’un des jalons de sa vision a été matérialisé à l’Ucad.
Mamanding Nicolas Sonko
(Source : Wal Fadjri, 13 janvier 2007)