OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2013 > Septembre 2013 > Industrie du DNS : l’ICANN peut accompagner l’Afrique

Industrie du DNS : l’ICANN peut accompagner l’Afrique

samedi 21 septembre 2013

Noms de domaine

Membre fondateur et secrétaire général de la branche camerounaise de l’Internet Society (ISOC Cameroon Chapter) qui est aussi une structure at large de l’ICANN, Victor Ndonnang présente les enjeux du développement des noms de domaine (DNS) et indique l’apport de l’ICANN :

Le nom de domaine (www.exemple.com ou www.exemple.cm) est la fondation de la présence sur le web. Le développement véritable de l’internet et des contenus locaux en Afrique passera inévitablement par un réel développement de son industrie des noms de domaine. La communauté Internet africaine (secteur public, secteur privé, société civile) s’est réunie avec l’équipe dirigeante de l’ICANN (son PDG et quelques membres de son conseil d’administration) à Addis-Abeba en Ethiopie du 5 au 8 mars 2013, pour imaginer les solutions en faveur du développement de l’industrie des noms de domaine en Afrique et de l’appropriation du modèle multi-acteurs (Multistakeholderism) de la gouvernance de l’internet par les Africains. Cette conférence-atelier baptisée « Africa Multi-stakeholder Internet Governance Event », ou « Africa MIG Works », fait partie de l’implémentation de la stratégie africaine pour l’ICANN, lancée à Toronto en octobre 2012 lors de la 45ème réunion publique de l’ICANN.

Enjeux et perspectives

Je voudrais commencer avec un peu d’histoire et un bref rappel du rôle de l’ICANN. L’internet a été inventé aux Etats-Unis d’Amérique, il a été dans un premier temps 100% Américain (ARPANET, ancêtre de l’internet était un projet du gouvernement américain) ; mais aujourd’hui il est 100% global et a un impact sur tous les aspects de notre vie. Pour contacter quelqu’un d’autre sur Internet, vous devez saisir une adresse sur votre appareil - un nom (www.icann.org) ou un nombre (192.0.32.7). Cette adresse doit être unique pour permettre aux ordinateurs de s’identifier entre eux. L’ICANN maintient et administre ces identifiants uniques pour le monde entier afin de garantir l’unicité, la stabilité et la sécurité de l’internet. L’ICANN joue donc un rôle-clé dans la gouvernance et le développement de l’internet. Malgré les efforts fournis par l’ICANN et les autres partenaires du développement de l’internet en Afrique (ISOC, AfriNIC, AFNIC…), on note toujours une faible participation des Africains au sein de l’ICANN, et un très faible développement du marchés des noms de domaine en Afrique (noms de domaine pays, ccTLD, et nom de domaine générique, gTLD).

Fort de ce constat, il a été initié une stratégie africaine pour l’ICANN visant principalement à améliorer cette situation.

« Africa MIG Works »

« MIG » est l’acronyme de « Multistakeholder Internet Governance » et « works » pour « marche ». L’événement d’Addis-abeba voulait entre autres montrer que la gouvernance multi-acteurs de l’internet marche et doit être adoptée en Afrique.

En effet, l’ICANN a depuis sa création adopté le modèle multi-acteurs qui prône un développement consensuel et inclusif des politiques de gouvernance de l’internet. Ce modèle est inspiré du modèle Internet lui-même, qui est ouvert.

Depuis plusieurs années, l’industrie mondiale des noms de domaine et le développement des politiques qui régulent celle-ci sont presque totalement gérés par le monde occidental. Les chiffres suivant l’attestent : sur presque un million (957 000) de registrars accrédités ICANN (entreprises « grossistes » des noms de domaine), seulement cinq sont africains. Sur un peu plus de 250 millions de noms de domaine enregistrés (décembre 2012), seulement 1,5 million sont enregistrés en Afrique.

Le MIG Works organisé à Addis-Abeba en mars 2013 avait pour but d’améliorer la situation et était axé sur les trois points suivants :

– Réfléchir sur les voies et moyens pour stimuler le développement de l’industrie des noms de domaines en ;
– Encourager l’adoption du modèle multi-acteurs de la gouvernance de l’internet par l’Afrique et favoriser la participation plus grande et plus active des Africains au sein de l’ICANN et dans d’autres organisations mondiales de développement et de gouvernance de l’internet.
– Sensibiliser et former les Africains pour une meilleure compréhension des enjeux de l’industrie des noms de domaine et pour une participation efficace dans le développement des politiques régulant celle-ci.

Le MIG Works d’Addis-Abeba a déclenché le processus d’augmentation du nombre des registrars accrédités ICANN en Afrique, avec un engagement du PDG de l’ICANN de voir passer le nombre de 5 à 25 dans deux ans au plus. Il a également déclenché le processus de rapprochement de l’ICANN vers les parties prenantes africaines, avec l’annonce par le même PDG de l’installation effective d’un bureau régional Afrique de l’ICANN à Cotonou, au Bénin, avec du personnel provenant des six différentes sous-régions du continent.

L’industrie du DNS en Afrique

Le développement de l’industrie des noms de domaine en Afrique dépend avant tout des Africains eux-mêmes. Ils doivent faire des efforts pour mieux comprendre les enjeux de cette industrie et encourager les acteurs du secteur privé et du secteur public à y mettre plus de moyens. Une sensibilisation plus active doit également se faire au niveau des utilisateurs.

L’ICANN peut nous accompagner dans cette démarche en créant les conditions favorables et en mettant en place des politiques qui prennent en compte l’environnement économique africain. Par exemple, j’aimerais voir la poursuite et l’aboutissement du processus de mise en place du « RAA Africain » (document d’accréditation qui tient compte de l’environnement économique et juridique de l’Afrique) pour accroître le nombre des registrars accrédités par l’ICANN en Afrique.

L’ICANN doit également nouer plus de partenariats avec les organisations existantes (ISOC, AFTLD, AfriNIC, AFNIC, Union Africaine…) pour un programme harmonisé de formation sur les questions de gouvernance de l’internet en général et de gestion des ressources Internet essentielles en particulier.

Une fois de plus, j’aimerais rappeler que le développement de l’industrie des noms de domaine en Afrique dépend des Africains. Et cela passe aussi par une meilleure gestion, une communication et un marketing efficaces de nos ccTLDs (noms de domaine pays, comme le .cm, le .sn, le .dz, etc.).

Personnellement, je pense que la conférence d’Addis-Abeba a été le point de départ d’un long processus qui va mener vers une meilleure compréhension et un réel développement du marché des noms de domaine en Afrique. L’engagement de l’ICANN et des autres partenaires (ISOC, l’AfriNIC, l’AFNIC, l’AFTLD…) à accompagner l’Afrique dans ce processus, donne de bonnes raisons de croire à un avenir meilleur.

Victor Ndonnang

Contribution parue dans le magazine Réseau Télécom n° 63

(Source : Agence Ecofin, 21 septembre 2013)


Depuis 2008, Victor Ndonnang est spécialiste des questions de gouvernance de l’internet et s’intéresse principalement à la gestion des ressources Internet essentielles (adresses Internet, IP, et noms de domaine). Il en maîtrise des enjeux transversaux : juridique, marketing, communication, référencement, technique et administratif du nommage Internet. Il conseille à cet effet les organisations et entreprises.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2144/2453 Régulation des télécoms
  • 179/2453 Télécentres/Cybercentres
  • 1733/2453 Economie numérique
  • 845/2453 Politique nationale
  • 2453/2453 Fintech
  • 280/2453 Noms de domaine
  • 861/2453 Produits et services
  • 891/2453 Faits divers/Contentieux
  • 392/2453 Nouveau site web
  • 2301/2453 Infrastructures
  • 867/2453 TIC pour l’éducation
  • 92/2453 Recherche
  • 121/2453 Projet
  • 1516/2453 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 908/2453 Sonatel/Orange
  • 800/2453 Licences de télécommunications
  • 133/2453 Sudatel/Expresso
  • 477/2453 Régulation des médias
  • 618/2453 Applications
  • 510/2453 Mouvements sociaux
  • 826/2453 Données personnelles
  • 77/2453 Big Data/Données ouvertes
  • 304/2453 Mouvement consumériste
  • 183/2453 Médias
  • 324/2453 Appels internationaux entrants
  • 856/2453 Formation
  • 51/2453 Logiciel libre
  • 927/2453 Politiques africaines
  • 571/2453 Fiscalité
  • 83/2453 Art et culture
  • 285/2453 Genre
  • 914/2453 Point de vue
  • 493/2453 Commerce électronique
  • 756/2453 Manifestation
  • 160/2453 Presse en ligne
  • 62/2453 Piratage
  • 104/2453 Téléservices
  • 520/2453 Biométrie/Identité numérique
  • 152/2453 Environnement/Santé
  • 161/2453 Législation/Réglementation
  • 168/2453 Gouvernance
  • 896/2453 Portrait/Entretien
  • 73/2453 Radio
  • 372/2453 TIC pour la santé
  • 137/2453 Propriété intellectuelle
  • 30/2453 Langues/Localisation
  • 538/2453 Médias/Réseaux sociaux
  • 1010/2453 Téléphonie
  • 95/2453 Désengagement de l’Etat
  • 493/2453 Internet
  • 61/2453 Collectivités locales
  • 196/2453 Dédouanement électronique
  • 522/2453 Usages et comportements
  • 524/2453 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 283/2453 Audiovisuel
  • 1525/2453 Transformation digitale
  • 194/2453 Affaire Global Voice
  • 77/2453 Géomatique/Géolocalisation
  • 159/2453 Service universel
  • 339/2453 Sentel/Tigo
  • 88/2453 Vie politique
  • 753/2453 Distinction/Nomination
  • 18/2453 Handicapés
  • 347/2453 Enseignement à distance
  • 353/2453 Contenus numériques
  • 294/2453 Gestion de l’ARTP
  • 90/2453 Radios communautaires
  • 889/2453 Qualité de service
  • 212/2453 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2453 SMSI
  • 255/2453 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1326/2453 Innovation/Entreprenariat
  • 656/2453 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2453 Internet des objets
  • 88/2453 Free Sénégal
  • 246/2453 Intelligence artificielle
  • 97/2453 Editorial
  • 11/2453 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous