Images diffusées par la télévision nationale : La Commission de la Culture et de la Communication de l’Assemblée nationale se penche sur la question
samedi 4 août 2007
Les membres de la Commission de la Culture et de la Communication de l’Assemblée nationale se sont penchés sur la proposition d’une mission d’étude sur les conséquences des images diffusées par la télévision nationale. Plus précisément sur la dégradation des moeurs chez les jeunes ainsi qu’une mission d’information auprès de la Sonatel orange.
Suite à l’interrogation du professeur Iba Der Thiam sur la dégradation des moeurs et sur la non satisfaction des clients par les services de la Sonatel, la Commission de la Culture et de la Communication s’est penchée jeudi dernier sur la question. D’emblée, le président de la commission Balla Moussa Daffé s’est confié à la presse :« Il va falloir structurer la commission afin qu’elle puisse repartir sur de nouvelles bases. En raison de la mission confiée, l’heure est à la mobilisation. De même, la commisson prendra d’abord en charge la question des difficultés auxquelles les clients sont confrontés avec la Sonatel ». M. Daffé a exprimé son désir de vouloir approcher tous les acteurs pour savoir ce qu’il en est réellement.
Mais la question qui préoccupe tant cette commission est celle des images diffusées par la télévision nationale et autres chaînes de télé, même les chaînes cablées etc. Dans le même sillage, le président de la Commission a laissé entendre que :« Les images télévisuelles sont devenues de plus en plus choquantes. Et cela a un impact sur le comportement des citoyens mais surtout sur les jeunes. Pire encore ; certains vont jusqu’à prendre le nom des acteurs. En cette période des vacances, dans certaines plages les filles font comme les Brésiliens ». Donc, il en résulte la perte de l’identité culturelle. Plus grave, avertit le président de la Commission :« les enfants laissés devant la télé peuvent aussi suivre des films violents et cela affecterait la santé mentale de l’enfant ».
En ce qui concerne les mesures à prendre figure en premier lieu la mise en place de stratégies et des moyens d’investigations. Mais aussi il a été émis le souhait d’interpeller le ministre de l’Information sur cette question et proposer de faire des enquêtes au niveau de la RTS afin de vérifier les programmes. Mais il faut aussi savoir que cela peut prendre des mois. Masseck Guèye, vice-président de la commission n’a pas manqué de faire des remarques en affirmant que :« Certaines mères de familles députés à l’Assemblée nationale non moins membres de la commission ont aussi approuvé l’idée et ont apporté des témoignages ; donc pour vous dire qu’il y a urgence ». A la question de savoir s’il y aura des sanctions, M Balla Moussa Daffé a laissé entendre qu’il ne connaissait pas le cahier de charges de l’ensemble des chaînes de télévision.
Mais tout de même, après enquête, ils soumettront le travail au président de l’Assemblée nationale car elle a le pouvoir de légiférer et verront si un projet de lois est envisageable. La presse écrite aussi est sur la ligne de mire de la commission qui incrimine certaines images« people. » Pour les membres de la commission cela peut affecter la population. La commission a donc carte blanche pour mener à bien sa mission.
Momar CISSE
(Source : Le Matin, 4 août 2007)