Quelles infrastructures pour soutenir la transformation numérique ? C’est le panel qui a ouvert la série d’échanges au menu du premier jour de la deuxième édition de l’IT Forum Burkina Faso. Une dense journée de cinq panels qui ont tenu en haleine un public diversifié composé d’acteurs du numérique, d’experts mais aussi d’étudiants et de consommateurs. Tous ont le même intérêt pour les TIC et le numérique. Voilà pourquoi le thème de cet IT Forum ne les a pas laissés indifférents. Des infrastructures, aux enjeux de la fiscalité en passant par la sécurité du cyberespace, la journée a été riche en échanges et débats autour des bonnes pratiques.
Pas d’économie numérique sans énergie
Sous la modération de Pierre Ouedraogo, directeur général des technologies et services pour l’innovation (TSI), le premier panel a ouvert le bal avec comme pour thème « Quelles infrastructures pour soutenir la transformation numérique ? » de ce panel on retiendra qu’il n’existe aucune économie numérique, encore moins de transformation numérique sans l’énergie et la gestion des données (avec la construction des datercenters). C’est Jean Bernard Gramunt, responsable international de la DGE-France qui aura souligné cet aspect capital des préalables. Aussi, le Burkina a-t-il, à travers ses différentes structures, exposés ces chantiers avec les participants à l’IT FORUM. Les panelistes ont évoqué les infrastructures qui existent au Burkina comme le G-Cloud, et ceux qui sont en projet pour booster l’économie numérique du pays. A la lumière des exposés, les participants venus de tout le Burkina et de l’Afrique de l’Ouest ont pu partager leurs expériences. Ce panel a permis de faire le point des grands projets structurants au Burkina Faso.
La fiscalité, un outil au service du développement
Le décor planté, le deuxième panel a abordé les enjeux de la fiscalité. Quelle modèle de fiscalité pour les startups, les entreprises comme les opérateurs télécoms. Les réflexions ont été riches de l’exploration des différentes pistes. Ce qui a permis aux opérateurs et au fisc de lancer le débat sur ce qui pourrait être une opportunité du « gagnant-gagnant », comme l’a suggéré Alain Ducass, expert en transformation digitale en Afrique. « La fiscalité est un outil au service du développement de ce secteur prometteur », a-t-il souligné. « Le numérique va impacter toutes les activités, presque tout va être numérisé », a-t-il fait observer.
Un vaste programme de dématérialisation
Cette réflexion entraîne la nécessité de créer des applications de rupture pour réussir le virage de la modernisation de l’Etat. Le Burkina met d’ores et déjà le numérique au service de l’aménagement des territoires par exemple ; ce que devront renforcer l’identité numérique et le E-citoyenneté. Un vaste programme de dématérialisation que le Burkina déploie et qui a été évoqué durant le panel 3. Que ce soit CFAO Technologies Burkina, la directrice de la réglementation et de la normalisation et de la dématérialisation des procédures, tous ont dressé le tableau de la situation qui présage que le Burkina est en marche vers sa transformation numérique !
Des financements innovants
Comment alors financer et investir dans la transformation numérique ? Innover le financement public-privé, autant de pistes explorées au quatrième panel. Le Burkina met dans la balance la somme des financements pour accompagner les projets porteurs. « Les financiers sont prêts à accompagner », a rassuré Alain SIRI, secrétaire permanent du plan national de développement économique et sociale du Burkina.
Un cyber espace maîtrisé
Mais comment investir sans confiance ? Et comment construire un écosystème de confiance ? Les préalables, les enjeux et les exigences. Autant de sujets abordés dans le dernier et cinquième panel de la journée sous la modération de Mohamadou Diallo, Directeur de Publication de CIO Mag. Avec des experts de la sécurité des SI et cyber sécurité, le panel a abordé la nécessité de créer un cyber espace maîtrisé. Et pour cela, il faut la confiance, le partage des bonnes pratiques et des visions claires des acteurs, entités et Etats, a martelé le colonel Mahamadi Aouba, expert en sécurité des SI et enseignant en sécurité informatique. Le deuxième jour de l’IT Forum Burkina s’intéressera au rôle des clubs DSI, à la promotion des startups. Ceci, pour « fédérer le maximum d’acteurs du digital de la sous-région, pour échanger sur la transformation qui est en cours », comme l’a rappelé Mohamadou Diallo.
Souleyman Tobias
(Source : CIO Mag, 21 juillet 2017)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000