IPRES : les retraités et les personnes âgées demandent une enquête sur la vente des actions
vendredi 25 juillet 2008
Le Collectif national des retraités et des personnes âgées du Sénégal (CNAR/PA) a réclamé vendredi l’ouverture d’une enquête sur la vente des actions détenues par l’Institut de prévoyance et de retraite du Sénégal (IPRES) à la SONATEL.
Mame Birame Faye, président du CNAR/PAC, estime que cette exigence vaut ’’pour le triomphe de la vérité et pour le rétablissement de la légalité’’.
‘’Nous avons droit à des explications des autorités à qui nous avons confié la gestion de l’IPRES’’, a-t-il déclaré, au cours d’une conférence de presse.
Le collectif espère rencontrer, dans la semaine à venir, le président du conseil d’administration de l’institution de retraite, Mamadou Racine Sy, pour obtenir la preuve ‘’de la vente de la vente en catimini des actions SONATEL’’, a-t-il annoncé.
‘’Il ne s’agit que de rumeur pour le moment’’, a-t-il précisé.
‘’L’acheteur des actions n’intéresse pas les retraités mais celui à qui ils ont confié leurs biens à savoir le Directeur général et le président du conseil d’administration de l’IPRESS’’, selon le président du CNAR/PA.
‘’Si jamais cette rumeur est confirmée, le collectif saisirait la justice pour la préservation du bien public’’, prévient Mame Birame Faye.
Lors de la conférence de presse, les retraités et personnes âgées ont dénoncé le ‘’non-respect des prérogatives dévolues aux instances de décision de l’IPRES’’.
En cas de cession de titres appartenant à l’institution, seul le Conseil d’administration est habilité à une telle décision, a expliqué M. Faye ajoutant qu’ une ‘’telle cession devrait faire l’objet d’un appel d’offres public’’.
Mame Birame Faye constate que cette procédure n’apparaît nulle part en ce sens que le silence autour de cette question ‘’est suffisamment suspect et grave’’ ; ce qui, selon lui, pourrait constituer ’’une faute lourde (...) passible d’une sanction à la mesure de la faute commise’’.
M. Faye fait état d’une ‘’situation grave’’ et qui serait ‘’plus aggravante encore si le délit de bradage du patrimoine est décelé sur le prix qui a été rétrocédé’’.
Pour avoir un oeil plus vigilant dans la gestion, les retraités et personnes âgées exigent également des représentants détenant des pouvoirs délibératifs au sein du conseil d’administration de l’IPRES. ‘’Ceci doit passer par la révision des textes de 1975, régissant le fonctionnement de l’entreprise qui sont devenus caduques’’, selon lui.
(Source : APS, 25 juillet 2008)