L’après midi du jeudi était consacré à un forum sur « Les relations entre l’Internet, Icann et les gouvernements nationaux ». Ainsi les participants à la 42ème réunion de l’Icann ont, entre autres, souligné des problèmes politiques qui interpellent la structure, sa gouvernance ainsi que le nom de domaine « dot Afrique » (point Afrique)
Jeudi, après-midi, la 42ème réunion de l’Icann a été marqué par un forum pendant lequel les participants ont posé toutes les questions qui les intéressent de façon particulière. C’est ainsi qu’un participant venu d’Argentine est revenu sur la situation des îles Malouines. Cet archipel de l’Atlantique Sud appelé Malvinas Islas ou Falkland Islands a, en 1982, opposé l’Argentine au Royaume Uni.
C’est un territoire d’outre mer britannique revendiqué par l’Argentine. Un problème politique qui s’est invité au banquet mondial de la toile. « Nous considérons que les Malvinas constituent un territoire argentin et que l’Icann devrait voir le nom de domaine pour cette région », a soutenu en substance le représentant argentin. Pour sa part, le président de l’Icann, Rod Beckstrom, a invité la communauté de la toile à ne pas mélanger les genres.
Un autre problème qui a fait objet de débat est l’Icann même. Fondé en 1998, Icann est une société de droit californien qui a pour rôle d’attribuer les noms de domaines et de numéros sur Internet. Icann est soumise au ministère de la Justice de la Californie et relève en dernière instance au département du Commerce des Etats-Unis, toutefois, c’est une structure qui a une compétence mondiale et ses décisions s’imposent de fait à tous les Etats. C’est cet état de fait qui a poussé des personnes comme Khaled Fattal à interpeller le conseil d’administration de l’Icann sur la structuration et le statut de l’organisme.
Le futur nom de domaine « point afrique » ou « dot africa » a aussi fait objet de débat. Cette 42ème réunion de l’Icann est mise à profit pour mettre en perspective ce nom de domaine. Selon Sophia Bekele le nom de domaine « dot africa » est réservé par l’Union africaine et qu’il serait un « mauvais précédent » si ce nom est enregistré pour une structure autre que l’Union africaine.
La thématique « one world, one internet », c’est-à-dire « un monde, un internet » est un des thèmes de cette 42ème réunion de l’Icann. Le forum du jeudi quant à lui était axé autour du thème « Les relations entre l’Internet, Icann et les gouvernements nationaux ». C’est dans cette optique que Saliou Taal de la Gambie a, dans son intervention, insisté sur la gouvernance de l’internet et la nécessité de réguler la toile.
Aly Diouf
(Source : Le Soleil, 29 octobre 2011)