Henri Mbengue : Un crack que s’arrache les plus grands opérateurs de Télécom en Afrique
lundi 19 juillet 2010
Henri M’bengue, 29 ans, informaticien autodidacte, effectue au moins un voyage en Afrique par mois, où il conseille les grands groupes locaux comme MTN ou Eutelstat et compte y ouvrir, en 2015, une société informatique pour limiter la fuite des talents vers l’Occident. Son portrait vous est ici livré par Rewmi.com avec l’aide de Afrik.com.
Son histoire ressemble plutôt à une conte de fées.
Henri Mbengue, puisqu’il s’agit de lui savoure aujourd’hui « sa » réussite d’un homme accompli que rien ne prédestinait il y’a une vingtaine d’années auparavant. Agé de 29 ans, ce sénégalais informaticien de son état a emprunté Né à Dakar d’une mère franco-libanaise, serveuse dans un café, et d’un père commissaire de police, Henri M’bengue a quitté la capitale sénégalaise à 4 ans. Avec sa mère et sa soeur, ils s’installent dans un studio à Aubervilliers en région parisienne en 1984. . « Je vivais dans une cité, mais bon je devais aider ma mère », raconte-t-il. Sa mère tenait un petit commerce qui fera faillite. Pendant ce temps. Henri n’était pas brillant à l’école. « Je pensais que j’étais un cancre », rigole t-il. En 1996, il obtient un CAP de logistique et de magasinier à l’école logistique de Gennevilliers. Il tait sa passion pour l’informatique, d’ailleurs personne ne croit en lui. Un magasinier peut-il devenir un geek, surnom des mordus d’informatique ? Son cousin va l’encourager. De 1997 à 2000, il est en contrat de qualification en alternance dans une société informatique. C’est là que tout s’enclenche.
Remarqué par un responsable qu’il accompagne lors d’une mission chez un client, le « crack » sénégalais se voit proposer de rejoindre l’équipe Informatique.
C’est la reconversion qui allait changer sa vie en 2001 chez l’un des grands noms du secteur -Capgemini- avant d’être débauché cinq ans plus tard par une société concurrente, Sogeti. Il y gère deux équipes entre chefs de projets et techniciens. Sur son CV, figurent Bouygues Telecom, Eutelstat ou encore la mairie de Sartrouville, en région parisienne.
Depuis quelques années, il enchaîne des allers retours entre Paris et l’Afrique dans le cadre de partenariats entre son employeur et des grosses entreprises locales, comme l’opérateur Télécoms MTN en Côte d’Ivoire. « Avant j »étais dans mon monde, concentré sur la technique, j’aimais l’argent mais j’en suis revenu".
Son prochain défi : créer une société informatique et de conseils en Afrique. La date d’ouverture, 2015, a déjà été retenue. Objectif : limiter, dit-il, la fuite des cerveaux africains vers l’Occident. On veut le croire, le suivre dans cette entreprise. « Il y a beaucoup de potentiel en Afrique, il faut juste le faire comprendre aux gens sur place. Qu’ils en soient conscients. Qu’ils sachent qu’ils peuvent faire des choses dans ce beau continent », argue-t-il. Le lieu d’implantation de la société ? . Ce sera au Sénégal, son cher pays qu’il n’a retrouvé qu’en 2004 pour se .... réconcilier avec un père, qui l’a abandonné aux premières difficultés matérielles. Papa Mbengue aura d’autres enfants d’un second lit. Henri ne les connaît pas.
Amadou Lamine Mbaye
(Source : Rewmi, 19 juillet 2010)
Henri M’bengue en cinq dates :
– 1980 : il naît en juillet à Dakar
– 1984 : il arrive en France
– 1997 : débute un contrat de qualification en alternance dans une société informatique
– 2001 : il rejoint le géant des services informatiques Capgemini
– 2015 : ouverture prévue de sa société au Sénégal