Haut débit internet : Vivendi lance une offensive en Afrique francophone
lundi 6 janvier 2020
Le Group vivendi africa (GVA) marche sur les plates bandes des fournisseurs d’accès à l’internet haut débit. Il opère déjà au Gabon, Congo et Togo et a acquis des licences en Côte d’Ivoire et Burkina Faso.
Dans le jargon technique on les appelle les last mile services provider. Ce sont des opérateurs capables d’amener la fibre optique dans les ménages à partir d’un point de branchement (les fameux PBO). GVA s’appuie sur ces ressources techniques et transporte la fibre dans les domiciles en suivant, en général, le maillage réalisé par les compagnies d’électricité.
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Une fois que ce dispositif est installé, le souscripteur n’a plus qu’a se rendre dans une agence Canal plus pour effectuer son abonnement à un décodeur « canalbox ». Cette filiale du groupe Vivendi a l’exclusivité de la distribution. Le décodeur en plus de lui offrir les programmes du bouquet canal, lui sert de boitier wifi.
Concurrence farouche
En l’espace de 2 ans, GVA a acquis des licences dans pas moins de 5 pays, bouleversant parfois le marché. La lettre du continent révèle qu’au Burkina Faso, la concurrence doit désormais passer par l’entreprise française pour délivrer des services internet à sa clientèle. Pourtant la licence de GVA ne date que d’octobre 2019.
En Côte d’Ivoire son déploiement pourrait signer la mort d’Awalé. Ce fournisseur d’accès internet appartient au groupe Eranove. Il a une concession exclusive d’utilisation du réseau électrique pour la fourniture d’internet. Nos sources indiquent qu’Awalé serait à la base du blocage actuel du début d’activité de GVA. Pour l’heure, les discussions n’ont toujours pas abouti malgré l’implication de certaines autorités gouvernementales.
(Source : ICT4Africa, 6 janvier 2020)