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Halte aux tentatives de prise en otage du Peuple Sénégalais par l’intersyndicale de la Sonatel

dimanche 13 mars 2016

Mouvements sociaux

L’intersyndicale de la Sonatel dans son combat contre la mise en place d’un GNOC au Sénégal, ­un centre commun qui devrait assurer l’exploitation du réseau cœur de plusieurs pays africains en plus de celui de la Sonatel, envisage d’aller en grève de cinq jours après celle menée les 18 et 19 Février 2016.

Selon elle ce projet a pour objectifs le démantèlement du Groupe Sonatel et la réduction du personnel et ce malgré les assurances données par la Direction Générale que­ les 34 salariés éligibles sur 1800 ne subiront aucune perte d’avantages acquis et qu’aucun plan social n’a été envisagé. En plus La direction s’est voulue plus rassurante, en affirmant que Sonatel ne cédera aucune infrastructure dans la mise en œuvre de ce projet.

Encore une fois l’intersyndicale de la Sonatel sort de son hibernation pour se rappeler à notre bon souvenir dans ce qu’elle sait faire mieux : la guérilla syndicale et la manipulation de l’opinion pour tenter de prendre en otage tout un pays pour imposer ses intérêts corporatistes. Et pour embarquer le Peuple Sénégalais dans un combat qui n’est pas le sien, elle titille la fibre patriotique. ­Toute une argumentation erronée est brandie, enrobée, pour mieux la vendre à l’opinion sénégalaise, de mots vides de sens dans un contexte de mondialisation : patriotisme économique, néo-colonialisme économique, défense des intérêts nationaux, combat citoyen, etc.

L’intersyndicale de la Sonatel qui utilisent de tels slogans n’a pourtant jamais défendu les intérêts du Peuple Sénégalais. Mieux encore en 2011 quand toutes les organisations patriotiques de ce pays se sont mobilisées avec le M23 pour défendre la démocratie sénégalaise, le syndicat des travailleurs de la Sonatel et le syndicat national des travailleurs des postes et télécommunications n’ont pas répondus présents. Ils n’ont jamais été membres du M23.

Pour rappel le syndicat de la Sonatel a joué un grand rôle dans l’arrivée de France Telecom dans le capital de la Sonatel. En effet « ­France Câbles et Radios­ », filiale de France Télécom n’était pas retenu à la suite de l’appel d’offres lancé en 1997 pour la vente des 33,33% des actions de la Sonatel car la meilleure offre technique et financière avait été faite par le Consortium suédois Télia-Sonera. Ce syndicat a porté le combat contre Télia en le vouant aux gémonies en plus des pressions exercées sur les autorités sénégalaises de l’époque. Ainsi Télia est écartée au profit de France Telecom.

Depuis cette victoire, le syndicat de la Sonatel a toujours soutenu le capital étranger (France Telecom) pour combattre son propre Etat. Ce fut le cas en 2010, quand l’Etat dans une recherche désespérée de ressources supplémentaires pour le financement de l’économie, institua une taxe sur les appels internationaux entrants. Cette mesure fut combattue farouchement par ce syndicat en lançant la Grande offensive pour la résistance (Gor). Pire encore elle est partie en grève pour s’opposer à la facture de 5 milliards que l’ARTP réclamait à la Sonatel.

Toujours en 2010, ce syndicat remis la pression sur l’Etat en envisagent une grève illimitée pour obtenir du président de la République la signature du décret modifiant le cahier des charges de Sonatel en vue d’obtenir la licence ‘’3G’’. Finalement l’Etat céda et brada à vil prix la licence à la Sonatel au prix de 3,5 milliards. Et pourtant ce syndicat ne devait pas ignorer que cette licence 3G valait au minimum 50 milliards.

Non seulement l’intersyndicale ne défend jamais l’intérêt national mais elle est aussi aphone sur les questions majeures du secteur des télécoms. On ne l’a pas entendu sur les taxes que les opérateurs ont continués à collecter malgré l’annulation du décret sur les appels entrants, les tentatives de blocage des OTT, l’augmentation des tarifs de Sonatel, le fiasco sur la licence 4G, etc.

Où était cette intersyndicale depuis le temps que la Sonatel compte ses centaines de milliards en bénéfices nets, tandis que le Peuple sénégalais peine au quotidien et éprouve d’énormes difficultés pour avoir des services TIC de qualité. Elle applaudit en criant sur tous les toits que la Sonatel est un fleuron de l’économie nationale.

Au lieu de mener le combat pour des services téléphoniques, d’internet de qualités, abordables et accessibles à tous, l’intersyndicale demande plutôt au Peuple Sénégalais de se mobiliser pour 34 employés dont les intérêts ne sont nullement menacés en utilisant des arguments qui ne sont pas du tout fondés. Assurément la satisfaction des besoins de millions de sénégalais n’intéressent pas cette intersyndicale mais plutôt celle de quelques employés de Sonatel.

Ajouté à tout cela le fait que l’intersyndicale essaye de tenir l’image de l’Etat du Sénégal et de la Direction Générale de la Sonatel composés de cadres sénégalais en utilisant des arguments tout aussi fallacieux les uns après les autres, on se pose des questions sur les véritables motivations de cette intersyndicale.

L’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC au Sénégal (ASUTIC)­ :

  • Demande solennellement à l’intersyndicale de la Sonatel d’engager un dialogue dans la sérénité avec la Direction Générale pour trouver des solutions à leurs préoccupations­ ;
  • Souligne à l’intention de l’intersyndicale que le changement de l’actionnariat n’est pas la solution aux problèmes de la Sonatel­ ;
  • Rappelle à l’intersyndicale qu’une autorité de régulation très forte déterminé à préserver les intérêts nationaux est aussi une clé de solution­ aux problèmes de la Sonatel ;
  • Invite le Peuple Sénégalais à prendre avec beaucoup de réserves les arguments de l’intersyndicale qui motivent leurs grèves­ ;
  • Sollicite de l’Etat du Sénégal une position ferme pour qu’aucun groupuscule ne prenne en otage tout un pays fussent-ils des syndicalistes­ ;
  • Salue la décision de l’Etat du Sénégal de respecter la loi en ne s’immisçant dans les actes légaux de gestion d’une société privée.

Fait à Dakar, le 13 mars 2016
Le Président
Ndiaga Guèye

(Source : ASUTIC, 13 mars 2016)

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