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Habib FALL, Directeur de la DAF : « La refonte totale du fichier électoral a coûté 20 milliards »

jeudi 2 novembre 2006

La refonte totale du fichier électoral, trivialement appelée ‘numérisation’, initialement évaluée à 7 milliards de francs Cfa dans le budget 2005 de l’Etat du Sénégal, aura finalement coûté 20 milliards de francs Cfa. La précision est du Directeur de l’automatisation du fichier, Habib Fall, qui ajoute que ce chiffre pourrait même atteindre 23 milliards de francs Cfa. Ce nouveau dépassement de 3 milliards de francs Cfa se justifie, selon lui, par les charges supplémentaires inhérentes aux différentes prorogations de la date de clôture des inscriptions sur les listes électorales.

Wal Fadjri : Combien a coûté l’opération de refonte totale du fichier électoral ? Sept milliards, 13,8 milliards...

Habib Fall : Quand on veut parler du budget de la refonte totale du fichier électoral, il faut distinguer deux choses. Il y a les équipements informatiques et les dépenses de fonctionnement. Mais, ce que l’on voit de l’extérieur, ce sont surtout les équipements informatiques qui permettent de faire la biométrie, de produire les cartes (d’identité et d’électeur) et de gérer surtout les électeurs. Pour ce qui concerne ces équipements informatiques, il y a quatre volets. Le volet production de cartes, celui-ci a été confié une société britannique Delarue Identity system, le volet biométrique géré par une société américaine qui s’appelle Eastshore Technologie, le volet de la gestion du fichier électoral dont s’occupe une société sénégalaise dénommée Synapsis et le volet du système de gestion de base de données Oracle qui revient, également, à une société sénégalaise qui porte le nom de Quintsens. Au total, il a fallu dépenser 15 milliards de francs Cfa pour les équipements informatiques. Le reste des dépenses concerne les ressources humaines, la logistique (l’acquisition de véhicules), le paiement des indemnités des présidents et des secrétaires de commission d’inscription, du personnel vacataire et le carburant. Et c’est ce qui permet d’avoir le total de 20 milliards de francs Cfa dont avait parlé le Premier ministre, Macky Sall. Mais, vous constatez que ce sont les dépenses pour les équipements informatiques qui prennent le gros du budget. C’est-à-dire les 15 milliards de francs Cfa.

Wal Fadjri : Pourquoi avait-on avancé alors le chiffre de 7 milliards au début du processus de refonte totale du fichier électoral ?

Habib Fall : C’est parce que dans le budget de l’Etat en 2005, il était inscrit 7 milliards de francs Cfa. Mais, par la suite, cette somme a été largement dépassée parce qu’elle était fixée avant même que les prestataires ne soient choisis. Il a fallu alors que les finances réajustent. C’est pourquoi, en cours d’année, il y a eu une loi de finance rectificative qui a permis de compléter une partie des 20 milliards de francs Cfa et, le reste, en 2006. Vous remarquez que ces fonds n’ont pas été débloqués d’un seul coup.

Wal Fadjri : On a aussi parlé de 13,8 milliards. Que représente ce chiffre ?

Habib Fall : Les 13,8 milliards de francs Cfa correspondent au coût des prestations de la partie étrangère de la solution informatique dont le montant est, je le rappelle, 15 milliards de francs Cfa. Ce sont les deux sociétés (américaine et britannique) dont j’ai fait état tout à l’heure, qui prennent cette part. Le reste, c’est-à-dire 1,2 milliard de francs Cfa, est réparti entre les deux sociétés sénégalaises.

Wal Fadjri : Peut-on s’attendre à un autre dépassement après celui qui a fait passer le budget de la « numérisation » de 7 à 20 milliards ?

Habib Fall : Effectivement ! Parce que jusqu’à présent, on continue à travailler sur la « numérisation », notamment dans les frais de personnel. C’est dans ces charges qu’il va y avoir des augmentations. Il ne faut pas oublier que la « numérisation » était prévue pour aller jusqu’au mois de février de cette année. Mais, il y a eu des prolongations et on a dû maintenir tout le personnel. C’est pour cette raison qu’il y a encore des charges de personnel qui se situent dans l’ordre de 3 milliards de francs Cfa qui vont s’ajouter aux 20 milliards de francs Cfa. La « numérisation » va, certainement, au finish, coûter 23 milliards de francs Cfa.

Wal Fadjri : On entend souvent des membres de commissions d’inscription se plaindre de n’avoir pas perçu leurs indemnités. Pourquoi ces retards de paiement ?

Habib Fall : Ces retards étaient dus aux différentes prorogations de la date de clôture des inscriptions sur les listes électorales. Parce que ces prorogations n’étaient pas prévues dans le budget de l’Etat. Le ministère des Finances était donc obligé d’avancer les sommes nécessaires pour le paiement des indemnités. Bien entendu, cela était régularisé après. Mais, ces avances n’étaient pas données systématiquement à la fin de chaque mois. C’est pourquoi, il y a eu des retards quelquefois de quinze jours même. Néanmoins, le personnel a toujours été payé dans le mois. Récemment, on a pu payer le 5 mais, parfois le 30 du mois. Cette question a été réglée depuis longtemps. (A suivre)

Propos recueillis par Amadou DIOUF

(Source : Wal Fadjri, 2 novembre 2006)

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