Guinée et Gambie s’attaquent ensemble aux problèmes de connectivité avec un nouveau câble sous-marin
jeudi 25 avril 2024
Les pannes sur les câbles sous-marins sont récurrentes en Afrique, ce qui représente d’importantes pertes financières pour les différents acteurs du marché des télécommunications sur le continent. En investissant dans le secteur, des changements significatifs pourraient survenir.
La Guinée et la Gambie seront bientôt reliées par un deuxième câble sous-marin à fibre optique. La ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Rose Pola Pricemou (photo, à gauche), et son homologue gambien, Ousmane Bah (photo, à droite), ministre des Communications et de l’Economie numérique, ont signé à cet effet un mémorandum d’entente le mercredi 24 avril à Banjul.
Ce mémorandum vise à mutualiser les efforts et les ressources en vue de la réalisation d’une étude de faisabilité pour la mise en place d’un nouveau câble sous-marin. La future infrastructure sera financée par la Banque mondiale dans le cadre du Projet régional d’intégration numérique en Afrique de l’Ouest (WARDIP).
Dans le cadre de ce mémorandum d’entente, les deux pays bénéficieront d’une réduction des charges liées au projet. Par exemple, la Guinée pourrait voir ses dépenses réduites de plus de 40 %. L’initiative témoigne de la volonté des deux nations de renforcer leur coopération pour un avenir numérique plus accessible et prospère.
Il est à noter que la Gambie et la Guinée sont actuellement connectés au câble ACE (Africa Coast to Europe), dont ils dépendent principalement pour les services Internet à haut débit. Les pannes fréquentes sur cette infrastructure entraînent des perturbations des services, ce qui rend urgent pour les deux nations de se connecter à un deuxième câble sous-marin capable de prendre le relais.
Le déploiement du deuxième câble sous-marin devrait non seulement permettre d’améliorer la qualité des services de télécommunications à haut débit, mais aussi d’étendre la portée de ces services à des milliers de personnes supplémentaires et de réduire les coûts. Le projet devrait également accélérer les ambitions de transformation numérique dans les deux pays.
Samira Njoya
(Source : WeAreTechAfrica, 25 avril 2024)